Vers une dialectique de la métamorphose : les romans de science-fiction de Dietmar Dath : Die abschaffung der arten (2008) et Pulsarnacht (2012)
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Hillard |
Direction : | Catherine Repussard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 26/05/2023 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mondes germaniques et nord-européens (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Liard |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Choné, Philippe Clermont, Denis Bousch | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Liard, Christine de Gemeaux |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s’intéresse à deux romans de science-fiction de l’auteur contemporain allemand Dietmar Dath. Auteur prolifique, très reconnu en Allemagne, Dietmar Dath a publié au cours de ces dernières années un nombre conséquent d’ouvrages et de fictions ayant trait au genre science-fictionnel. Les deux romans choisis présentent des mondes futurs où des êtres à la frontière entre humain, animal et machine ont, depuis quelques siècles, remplacé sur le devant de la scène une humanité agonisante (Die Abschaffung der Arten) et oubliée (Pulsarnacht). Ces fictions appellent à une réflexion sur le futur de l’humain à l’heure où celui-ci connaît un bouleversement profond. En effet, les récentes découvertes technologiques et scientifiques, ainsi que les questionnements sur l’écologie, amènent à une reconfiguration des paradigmes. L’anthropocentrisme s’efface au profit d’une conception du monde comme un réseau où tous les acteurs doivent être pris en compte. Dans ces histoires science-fictionnelles, précisément, la dichotomie nature/culture est dépassée : l’humain n’est plus en maîtrise d’une « nature » fantasmée. Ce travail a pour objectif d’analyser et de commenter, à l’aide de certains auteurs ayant pensé le posthumanisme (Donna Haraway, Cary Wolfe, N. Katherine Hayles, etc.), ces deux œuvres pour le moins foisonnantes d’un auteur encore peu connu en France et d’en souligner l’intérêt pour une réflexion sur une ère contemporaine où « les écrans sont [devenus] la nouvelle peau du monde » (Paul B. Preciado).