Thèse soutenue

Entraînement par intervalles en sprint : évolution temporelle des adaptations physiologiques et de la récupération : Implications pour la condition physique d'une population sédentaire

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Auteur / Autrice : Jaume Lloria-Varella
Direction : Thierry BussoJuan Manuel Murias
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et Physiologie de l'exercice
Date : Soutenance le 12/10/2023
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de biologie de la motricité (Saint-Etienne ; Lyon ; Chambéry ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Abdel Rahmani
Examinateurs / Examinatrices : David Hupin
Rapporteurs / Rapporteuses : Robin Candau, Malgorzata Klass

Résumé

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Les objectifs de cette thèse étaient d'étudier la chronologie des adaptations physiologiques et de la récupération en réponse à le sprint interval training (SIT) chez une population sédentaire. Tout d'abord, nous avons étudié la récupération neuromusculaire et autonome cardiaque après une seule séance d’intensité « all-out ». Le SIT a entraîné des déclins importants dans la fonction neuromusculaire dans les minutes suivant la séance. Cependant, malgré l'intensité élevée du SIT, nos résultats ont montré que les évaluations neuromusculaires isométriques et dynamiques étaient revenues aux valeurs de départ 24 heures après la séance. La variabilité de la fréquence cardiaque ne montrait pas de différences significatives entre la nuit précédente et les deux nuits suivant la séance. Cette première étude montre donc que la récupération intervient dans les premières 24 heures après une séance de SIT. Dans la deuxième étude, nous avons étudié la cinétique des adaptations physiologiques au cours d’un programme de SIT de six semaines chez des personnes sédentaires. Une amélioration significative des fonctions cardiorespiratoires et neuromusculaires a été observée après les deux premières semaines d'entraînement mais aucune amélioration supplémentaire n’est observée ensuite. Il est important de noter que le pourcentage de la fréquence cardiaque maximale atteint lors des séances d'entraînement a été significativement réduit après deux semaines. Cela pourrait expliquer la stagnation des adaptations cardiorespiratoires, car il a été démontré que le temps passé à des pourcentages élevés de la fréquence cardiaque est essentiel pour déclencher ces adaptations. Des différences étaient observées entre les évaluations neuromusculaires isométriques et dynamiques, montrant que ces deux types de mesures ne sont pas interchangeables. Ces résultats confirment l’efficacité du SIT chez des personnes sédentaires pour améliorer la consommation maximale d’oxygène et la capacité de production de force mais ces adaptations atteignent un plateau à partir de deux semaines d'entraînement.