Thèse soutenue

Simulation atomistique d’un laser ultrarapide induisant la dévitrification de verres métalliques

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Auteur / Autrice : Djafar Iabbaden
Direction : Jean-Philippe ColombierFlorence Garrelie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science des matériaux et génie mécanique
Date : Soutenance le 27/01/2023
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Hubert Curien (Saint-Etienne ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Pierson
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Pierson, Jonathan Amodeo
Rapporteurs / Rapporteuses : Leonid V. Zhigilei, Anne Tanguy

Résumé

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Le traitement laser ultrarapide est une méthode moderne pour produire les matériaux nano-architecturés par une transformation de phase déclenchée localement à l'échelle du nanomètre. Dans cette thèse, nous avons abordé différents problèmes pour comprendre les mécanismes induits pas un laser ultrarapide au sein des alliages CuZr. Une approche basée sur la dynamique moléculaire et le modèle à deux températures sont combinés. Dans ce cadre, un potentiel de type EAM, capable de décrire à la fois les phases ordonnées et désordonnées est utilisé. Les recherches portent sur l'évolution structurale des alliages cristallins CuZr (B2 et C11b) et leurs homologues amorphes. En fonction de la fluence délivrée et de la durée de l'impulsion, le phénomène prédominant rencontré est la formation de maclage, la génération de défauts, la cavitation et la dévitrification. En fait, la première compagne de simulations a montré que l'interaction laser ultra-rapide avec la structure ordonnée B2 conduisait à la formation d'une phase martensitique nano-maclée B19'. Cependant, dans le cas du C11b des défauts ponctuels lacunes et interstices ont été détectés. Il a été constaté que la contrainte de traction est responsable de ces transformations. Une autre étude théorique en accord avec les travaux expérimentaux a été réalisée pour prédire la formation de cavités dans l'échantillon amorphe. Le dernier résultat porte sur la dévitrification de la structure amorphe. La composition ou la stœchiométrie a joué un rôle crucial dans la dévitrification de α-Cu 21.9Zr 78.1. Nous avons identifié que la dévitrification se produit approximativement à 9 ns après le dépôt d'énergie laser. Cette dévitrification est partielle, localisée en subsurface, et favorisée par la combinaison de deux processus élémentaires, la rupture du réseau icosaédrique par l’onde de pression et la condition de surfusion profonde.