Rôle du contrôle inhibiteur dans l’initiation de la marche chez l’être humain : étude électrophysiologique chez le sujet sain et les patients avec maladie de Parkinson
Auteur / Autrice : | Déborah Ziri |
Direction : | Nathalie George, Marie-Laure Welter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 11/12/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Arnaud Delval |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Chaby | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Assaiante, Michel-Ange Amorim |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’inhibition de réponse est un processus crucial pour le comportement. Elle permet de suspendre le comportement afin de sélectionner la réponse appropriée. Il existe deux types d’inhibition : l’inhibition proactive, mise en place en amont du mouvement, et l’inhibition réactive, mise en place en réaction à un stimulus. Ces processus sont soutenus par des boucles cortico-sous-corticales au sein desquelles le noyau subthalamique semble jouer un rôle essentiel. Cette structure semble être atteinte dans la maladie de Parkinson et est la cible d’une approche chirurgicale d’implantation de stimulation cérébrale profonde. Les patients atteints par cette pathologie présentent, entre autres, une akinésie pouvant s’exprimer par des difficultés d’initiation de la marche, que la stimulation du noyau subthalamique pourrait diminuer. Dans cette thèse, nous avons tout d’abord enregistré les activités corticales de sujets sains afin d’identifier les signatures électrophysiologiques mises en jeu dans le contrôle inhibiteur au moment de l’initiation de la marche en différenciant l’inhibition proactive de l’inhibition réactive à l’aide d’une tâche de Go-NoGo modifiée. Ces deux processus se distinguent de manière très précoce avec des modulations de PE et en temps-fréquence intervenant dès le stimulus préparatoire. En réponse au stimulus impératif, des activités corticales sont observées permettant l’initiation du mouvement et la levée de l’inhibition proactive dans les conditions de Go. En revanche, la condition NoGo élicite des activités liées aux processus inhibiteurs réactifs. Chez les patients avec la stimulation du noyau subthalamique éteinte, le comportement à l’initiation de la marche est retardé et les activités électrophysiologiques sont modulées dans le sens d’une sur-expression de l’inhibition proactive. Alors que le comportement est en partie amélioré par la stimulation du noyau subthalamique, celle-ci ne permet qu’une normalisation partielle des signatures électrophysiologiques du contrôle inhibiteur. Ce travail de thèse apporte une meilleure compréhension de l’influence des processus inhibiteurs dans l’initiation de la marche et de leur implication dans l’akinésie parkinsonienne.