Thèse soutenue

Modélisation du recouvrement vertical des nuages et impacts sur le rayonnement

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Auteur / Autrice : Raphaël Lebrun
Direction : Jean-Louis Dufresne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Instrumentation, télédétection, observation et techniques spatiales pour l'océan, l'atmosphère et le climat
Date : Soutenance le 23/06/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de météorologie dynamique (Palaiseau, Essonne ; 1968-....)
Jury : Président / Présidente : François Ravetta
Examinateurs / Examinatrices : Céline Cornet, Robin Hogan, Frédéric Szczap
Rapporteurs / Rapporteuses : Fleur Couvreux, Philippe Dubuisson

Résumé

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Le transfert radiatif est crucial dans la modélisation de l’atmosphère, du climat, et pour la simulation du changement climatique. Les calculs de flux radiatifs au sommet de l’atmosphère et en surface permettent notamment d’estimer le bilan énergétique de la planète, grandeur dont la bonne estimation est une contrainte importante dans les simulations climatiques. De nombreux éléments interagissent avec le rayonnement dans l’atmosphère : gaz, aérosols, nuages, et différents types de surfaces (végétation, océans, neige...). Ces différents composants ne se comportent pas de la même façon avec le rayonnement solaire, dont la source est le soleil, et avec le rayonnement infrarouge, dont la source est la surface terrestre ainsi que l’atmosphère elle-même. Dans ces deux situations, les nuages, composés de gouttelettes d’eau liquide et/ou de cristaux d’eau solide, représentent une difficulté importante de modélisation. Les nuages sont des objets complexes, de part leur composition, leur géométrie, et leurs interactions multiples avec le rayonnement. L’interaction nuage-rayonnement est étudiée depuis de nombreuses années, et il a été démontré qu’elle représente un des obstacles les plus importants à l’amélioration des modèles globaux de simulation du climat. Dans cette thèse, nous nous intéressons à un des aspects clé dans la représentation de l’effet des nuages sur le rayonnement : le recouvrement vertical des nuages. Cette notion est en effet liée de manière directe à la couverture nuageuse, grandeur de premier ordre dans le calcul de l’albedo d’une scène nuageuse. Dans le cadre du recouvrement vertical des nuages, nous mettons en place un formalisme permettant d’explorer en profondeur différentes hypothèses de recouvrement des nuages, en particulier le recouvrement exponentiel-aléatoire. Nous montrons que cette hypothèse de recouvrement peut, sous certaines conditions, permettre une très bonne représentation des propriétés des nuages, à la fois géométriques et radiatives, même à partir d’un profil vertical nuageux de résolution grossière. Nous démontrons que la variabilité verticale sous-maille de la fraction nuageuse, bien que non prise en compte par les modèles atmosphériques grande échelle, peut avoir un impact significatif sur les flux solaires calculés au sommet de l’atmosphère. La prise en compte rigoureuse de la résolution verticale par le recouvrement est également un facteur important. Dans un second temps, nous incorporons ces résultats dans un code de transfert radiatif par Monte Carlo (RadForce). L’utilisation de ce nouvel algorithme, qui utilise par ailleurs une approche raie-par-raie pour les différents gaz atmosphériques, nous permet d’estimer l’altitude d’émission de chaque composant présent dans l’atmosphère. Ces nouveaux outils nous permettent d’analyser de manière nouvelle des forçages radiatifs liés aux gaz à effet de serre, ainsi que l’impact de la prise en compte du recouvrement vertical des nuages.