Thèse soutenue

Pratiques de la dédicace dans les recueils de contes et nouvelles en France, de 1880 à 1898

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Auteur / Autrice : Océane Privat
Direction : Jacques Dürrenmatt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue française
Date : Soutenance le 10/11/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sens, texte, informatique, histoire (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marie-Ève Thérenty
Examinateurs / Examinatrices : Christelle Reggiani
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Serça, Paolo Tortonese

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse étudie les pratiques de la dédicace dans les contes et nouvelles de la fin du XIXe siècle, en France. Si de nombreuses recherches ont été menées sur le statut complexe du journaliste-écrivain à la fin du XIXème siècle, aucune n'a mis la pratique de la dédicace au centre de sa réflexion. Si Genette ne voit dans la dédicace d’œuvre qu'un « argument de valorisation » ou un « thème de commentaire », nous y voyons bien davantage une condition essentielle à la nature même du « discours de fiction », tel que le nomme Todorov, qu'est le conte ou la nouvelle. En effet, la pratique de la dédicace permet de réfléchir sur deux aspects du discours qu'il est essentiel de considérer lors d'une étude stylistique et poétique de ces œuvres : d'une part la situation objectivement définissable de l'écrivain et du dédicataire, et qui s'appuie sur des données essentiellement sociologiques, et leurs représentations au sein des discours, qu'ils soient paratextuels ou textuels. La sélection de cinq périodiques principaux où les textes ont d'abord été publiés a permis d'établir entre les auteurs les liens les moins arbitraires possibles. En nous appuyant sur les dates de publication des différents recueils qui composent notre corpus, nous avons limité notre étude aux textes ayant été publiés dans les deux dernières décennies du siècle. En effet, cette période marque à la fois le sacre du récit court comme condition nécessaire du passage du journaliste à l'écrivain, et une pratique courante de la dédicace, qui tend à s'estomper dans les recueils postérieurs.