Thèse soutenue

La morphosyntaxe algonquienne : vers un nouveau modèle de description à partir des données de l’innu-aimun, langue algonquienne du Québec

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Auteur / Autrice : Sauvane Agnès
Direction : Marc Duval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 22/06/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sens, texte, informatique, histoire (Paris)
Jury : Président / Présidente : Sonia Cristofaro
Examinateurs / Examinatrices : Alain Lemaréchal, Valentina Vapnarsky
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Odile Junker, William Oxford

Résumé

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La morphosyntaxe des langues algonquiennes (Amérique du Nord), est encore peu connue en Europe. Leur tradition descriptive demeure ancrée dans l’héritage des premières descriptions, remontant à la fin du XVIème siècle. Ces langues apparaissent d’autant plus ‘exotiques’ que la terminologie utilisée est idiosyncratique : système « direct-inverse », « obviation », « hiérarchie des personnes », etc. Cela donne l’impression que l’on est face à des faits attestés nulle part ailleurs. Ce sujet est donc à la fois de description et d’analyse, à travers l’étude de la morphosyntaxe de l’innu-aimun (langue algonquienne du Québec), et aussi d’histoire et d’épistémologie de la linguistique. L’analyse en constituants immédiats, qui est à la base de notre analyse, fait apparaître la logique structurale propre à la langue, où des paramètres d’ordre sémantique interagissent avec la syntaxe à différents niveaux de constituance. Notre étude place l’expression de la diathèse au cœur de la morphosyntaxe algonquienne. Celle-ci, qui met en jeu des stratégies de marquage des actants différentes selon leur valeur sémantico-référentielle, comprend des phénomènes de diathèse, de voix et d’alignement ; elle est particulièrement riche, et complexe. Notre thèse vise à contribuer à l’enrichissement de la linguistique générale, en apportant un éclairage nouveau sur la complexité des langues algonquiennes. Nous espérons que le modèle que nous proposons, en rupture avec la tradition algonquiniste, mais dans la continuité de travaux plus récents, aura permis, à travers une approche nouvelle, globale et compréhensive, de résoudre certaines apories et de combler certaines lacunes dans la description de ces langues.