Thèse soutenue

Mieux atteindre, cibler et caractériser les patients relevant du dépistage organisé du CCR en France : place des bases médico-administratives et des réseaux sociaux

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Auteur / Autrice : Akoi Koivogui
Direction : Catherine Duclos CartolanoRobert Benamouzig
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique biomédicale
Date : Soutenance le 21/12/2023
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'informatique médicale et d'ingénierie des connaissances en e-santé (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Sabate
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Jay
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Bouzillé, Thomas Aparicio

Résumé

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Toutes les conditions justifiant la mise en place d'une politique de dépistage sont remplies par le cancer colorectal (CCR) : il est fréquent (43 000 nouveaux cas en France chaque année), grave (on ne guérit actuellement qu'un cancer sur deux) et s'il est diagnostiqué au début, il est habituellement guéri. Ce cancer peut être prévenu par la détection et l'exérèse des adénomes qui le précèdent le plus souvent. Enfin, il existe une stratégie de dépistage reposant sur la recherche d'un saignement occulte dans les selles par un test réalisé tous les 2 ans. En France, le taux de participation aux campagnes de dépistage atteint rarement 50% dans la plupart des départements français. Nous cherchions à vérifier deux hypothèses : i)l'exploitation de plusieurs sources de données, notamment les bases de données médico-administratives et les registres de cancers, permettrait de mieux cibler et caractériser les personnes éligibles aux campagnes de dépistage en France, ce qui améliorerait considérablement le taux d'exclusion médicale ; ii) la promotion du dépistage à travers les réseaux sociaux permettrait d'atteindre les personnes non participant aux campagnes de dépistage, ce qui améliorerait considérable l'effectif de participants à une campagne de dépistage. Dans cette thèse, nous nous sommes fixés pour objectif de développer des approches pour mieux cibler, caractériser et atteindre les patients relevant du dépistage en France, en s'intéressant en particulier à l'apport de la réutilisation de données médico-administratives et l'usage de réseaux sociaux. Notre approche méthodologique a été de comparer d'abord les définitions internationales des populations cible du dépistage et la place des bases de données médico-administratives dans les méthodologies de ciblage des populations éligibles aux campagnes de dépistage à travers le monde. Une synthèse des différents profils de personnes atteintes d'une situations morbides pouvant justifier d'une exclusion médicale a été faite. La définition de la personne a été faite à l'aide de critères d'exclusion consensuels dans les programmes internationaux dans le de la transcrire en requête pour pouvoir exclure les personnes du dépistage à partir des données du Système national des données de santé (SNDS). A l'aide d'un module de géolocalisation et de sensibilisation sur le réseau social Facebook, nous avons analyser l'apport des réseaux sociaux comme sources supplémentaires de motivation des personnes à participer aux campagnes de DOCCR.Cette thèse met en évidence des stratégies et moyens d'exploitation de plusieurs sources de données pour une optimisation des campagnes de DOCCR en France. La thèse montre aussi que ces sources de données n'étaient pas encore exploitées en France dans le cadre du dépistage du cancer colorectal. Pour consolider la définition de la population éligible au DOCCR, l'intérêt du développement d'une méthode d'identification à partir des données de consommation de soins du SNDS a été largement argumenté dans cette thèse. Nous avons argumenté l'accès aux données du SNDS et le projet suit son cours en guise de perspective à la thèse. Nous envisageons aussi, la mise en place et l'évaluation à grande échelle d'une stratégie complémentaire d'optimisation des campagnes de DOCCR à travers les réseaux sociaux notamment Facebook car l'expérimentation n'avait ciblé que six communes d'un seul département.