Thèse soutenue

Les transferts de technologies occidentales vers la Russie : le cas de la sidérurgie (1860-1989)

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Auteur / Autrice : Irina Sheveleva
Direction : Marie-Pierre Rey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 30/01/2023
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Grégory Dufaud
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Pierre Rey, François-Xavier Nérard, Leonid Borodkine
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Barjot

Résumé

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Le point de départ des transferts de technologies occidentales dans la sidérurgie soviétique débute à partir du communisme de guerre, dans les années 1920. Des sociétés à participation étrangère dite concessions furent un seul moyen d’attirer la technologie occidentale. L’évolution du système des concessions s’est poursuivie jusqu’au déclenchement de la Grande Guerre patriotique. Cette évolution rythmée par des besoins de l’industrialisation à marche forcée a amené à la disparition des concessions jugées traditionnelles au profit du recours grandissant aux accords d’assistance technique. Aux exigences de la réalisation du programme des premiers quinquennats (la fonctionnalité, les coûts peu élevés, la rapidité de la conception et de la construction des édifices industriels) ne pouvaient répondre que des sociétés concessionnaires étrangères. Dans les années d’après-guerre l’Allemagne occupée devient la principale source des technologies vers l’URSS. La saisie de la technologie depuis l’Allemagne effectuées à grande échelle a duré huit ans, jusqu’en 1953. Dans cette campagne furent impliqués autant de participants que ceux lors de la campagne militaire antérieure. La « polarisation » Est-Ouest d’après-guerre a connu ses manifestations dans le champ des technologies. Créé dans le cadre du bloc occidental le СoСom, structure supranationale fut dédiée à bloquer des exportations de technologies vers les pays de l’Est jusqu’à la chute de l’Union soviétique. Toutefois cela n’a pas empêché certains pays du bloc du CoCom, et notamment la France, d’adapter sa propre politique technologique envers la Russie soviétique dans la sidérurgie de l’après-guerre. Basée sur des sources archivistiques et bibliographiques, cette recherche met en évidence les différents modes de transfert des technologies occidentales dans la sidérurgie soviétique avec leur temporalité et leur rythme.