Thèse soutenue

Caractérisation multiparamétrique des lymphomes B primitifs du médiastin

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Auteur / Autrice : Vincent Camus
Direction : Fabrice Jardin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Soutenance le 10/10/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cancer and Brain Genomics (Rouen ; 2022-....) - Cancer and Brain Genomics / CBG
Établissement co-accrédité : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Alexandra Traverse-Glehen
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Jardin, Alexandra Traverse-Glehen, Marie Parrens
Rapporteurs / Rapporteuses : François Lemonnier, Marie-Hélène Delfau-Larue

Résumé

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Le lymphome B primitif du médiastin (PMBL) est un lymphome agressif rare de type B à grandes cellules, affectant de façon prédominante les femmes jeunes autour de la trentaine. Le pronostic est habituellement bon, excepté pour 10-15% des cas primo-réfractaires qui ont un devenir défavorable. Il n’y a pas d’outil validé pour identifier plus précocement ces patients. Nous rapportons les résultats de l’analyse d’une cohorte rétrospective multicentrique de 313 patients atteints de PMBL nouvellement diagnostiqués. Nous avons observé que le schéma de traitement à dose dense par R-CHOP14 sans radiothérapie présentait une balance bénéfice/risque remarquable chez ces patients, et que le pronostic était fortement impacté par le volume métabolique tumoral sur l’imagerie pré-thérapeutique. Nous avons ensuite étudié le profil de relargage d’ADN tumoral circulant (ctDNA) plasmatique du PMBL et avons démontré que le séquençage génomique non invasif de ce lymphome est faisable et très informatif, le ctDNA étant un excellent miroir du profil mutationnel de la tumeur. Nous avons ensuite réalisé une étude du profil mutationnel et du profil d’expression génique (GEP) des tumeurs afin d’identifier une signature prédictive d’une chimiorésistance et d’une sensibilité accrue à l’immunothérapie. Nous avons ainsi identifié que les 30% de patients ayant une surexpression à la fois des gènes immunosuppresseurs PDL1 et PDL2 avaient un pronostic défavorable avec la chimiothérapie. Ces patients à haut risque de chimiorésistance pourraient être identifiés dès le diagnostic avec la technique GEP et possiblement bénéficier d’un recours aux anti-PD1 dès la 1ère ligne de traitement. Au total, nous avons réalisé un vaste travail de caractérisation du spectre du PMBL avec intégration de données cliniques, d’imagerie, histologiques et biologiques permettant une meilleure compréhension de cette entité et apportant une base solide pour l’établissement de nouvelles stratégies de prise en charge globale de ce lymphome rare, du diagnostic au suivi post-thérapeutique.