Thèse soutenue

Excitation collisionnelle de molécules d'intérêt astrophysique induites par les molécules H2O et CO

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Auteur / Autrice : Michal Zoltowski
Direction : François LiqueJérôme LoreauPiotr Zuchowski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 26/01/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire ondes et milieux complexes (Le Havre, Seine-Maritime)
Jury : Président / Présidente : Ian Sims
Examinateurs / Examinatrices : Paul Dagdigian, Marie-Lise Dubernet, Nicolas Biver, Alexandre Faure
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Dagdigian, Marie-Lise Dubernet

Mots clés

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Résumé

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La détermination précise des conditions physiques et chimiques dans les milieux astronomiques ne peut souvent être déduite que par l'interprétation des spectres moléculaires. Compte tenu des progrès réalisés en matière d'observation, avec par exemple le télescope Atacama Large Millimeter Array en pleine activité et le télescope spatial James Webb récemment lancé, l'astronomie entre dans son âge d'or, avec de nouvelles molécules détectées à un rythme exponentiel. La modélisation de leurs spectres nécessite toutefois de connaître la population des niveaux d'énergie des espèces chimiques. Une telle quantité est facile à dériver lorsque l'équilibre thermodynamique local (ETL) est respecté. Malheureusement, pour la plupart des milieux astrophysiques, la densité est si faible que l'ETL ne peut être maintenu. Ainsi, les propriétés radiatives et collisionnelles des espèces moléculaires observées deviennent absolument nécessaires pour interpréter les spectres. Il s'agit d'un véritable défi : en effet, alors que les propriétés radiatives sont caractérisées par des coefficients d'Einstein, facilement obtenus par des formules analytiques, les données de collision sont spécifiques au système et beaucoup plus compliquées à obtenir, notamment parce qu'elles ne peuvent être calculées que pour de petites molécules (jusqu'à quelques atomes) entrant en collision avec des partenaires légers tels que l'hydrogène, l'hélium ou la molécule d'hydrogène. Mais dans des milieux comme les atmosphères cométaires ou planétaires, les collisionneurs dominants sont de "lourdes" molécules, comme H2O, CO, etc. Les systèmes avec de tels collisionneurs lourds créent donc d'importantes difficultés méthodologiques et théoriques pour les études collisionnelles.Ce travail vise à évaluer dans quelle mesure les techniques et méthodologies déjà disponibles peuvent être optimisées pour traiter ces systèmes compliqués. Notre méthodologie a d'abord été testée sur des systèmes importants pour la modélisation du milieu interstellaire (H2O-H2 et ses isotopologues), avant d'aborder des systèmes tels que CO-CO, H2O-HNC et H2O-HCN, qui sont cruciaux pour mieux comprendre les atmosphères cométaires. Etant donné qu'aucune perspective de mission in situ n'est envisagée dans de tels environnements dans un futur proche, les observations spectroscopiques constituent le principal accès à ceux-ci : d'où l'importance d'estimer le niveau de précision des données collisionnelles qui peuvent être fournies par ces méthodes optimisées.