Thèse soutenue

Passages et mutations dans la poésie de John Henry Newman (1801-1890) : "The Dream of Gerontius", "Verses on Various Occasions"

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Auteur / Autrice : Bamila Dampi Somoko Balantpli
Direction : Pierre Carboni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littérature anglaises et anglo-saxonnes
Date : Soutenance le 06/01/2023
Etablissement(s) : Nantes Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Art, Lettres, Langues (Le Mans)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les Identités, les Nations et l'Interculturalité (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Caroline Bertonèche
Examinateurs / Examinatrices : Georges Letissier
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Guibert, Fabienne Moine

Résumé

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La littérature victorienne est le plus souvent abordée au travers de sa composante romanesque considérée comme la plus caractéristique de cette époque. De la poésie victorienne, la critique n’a pendant longtemps retenu dans le canon que les grands poètes majeurs tels que Alfred Tennyson, Robert Browning et Matthew Arnold. C’est dans le contexte d’un renouveau d’intérêt de la critique pour les poètes considérés comme mineurs que se situe cette thèse qui propose une exploration des écrits poétiques souvent négligés du grand victorien, John Henry Newman. Son plus long poème, The Dream of Gerontius, est surtout connu pour avoir servi de livret à l’oratorio d’un des plus grands compositeurs anglais, Edward Elgar. Écrit sous la forme d’un songe, ce poème nous sert de porte d’entrée dans l’univers poétique Newman à travers le thème fédérateur des passages et mutations. Sur le plan formel, le monologue dramatique, genre éminemment victorien, permet au poète d’opérer une partition textuelle pour aborder de manière oblique et polyphonique l’indicible autour de la mort et l’ineffable de l’au-delà. La thèse rend justice à la richesse de la poésie de Newman en exposant les sources médiévales et romantiques auxquelles le poète s’abreuve dans une démarche de réécriture faite d’appropriations et de transgressions. En définitive, la voix poétique de Newman est sans doute cette brise légère, cette voix de l’intériorité qui peine à se rendre audible au milieu des grandes transformations scientifiques et artistiques de son temps, mais qui ne manque pas pour autant d’intérêt. Depuis 1901, au tournant du XXe siècle, l’oratorio d’Elgar sert de porte-voix à une poésie méconnue, montrant ainsi que Newman est un poète enraciné dans son époque, mais dont le message continue de résonner pour la postérité.