Thèse soutenue

Eligibilité des éléments de batterie lithium-ion issus de véhicules électriques pour une réutilisation en seconde vie;

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : William Wheeler
Direction : Ali SariPascal VenetYann Bultel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Genie electrique
Date : Soutenance le 13/09/2023
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Électronique, électrotechnique, automatique (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AMPERE - Génie Electrique, Electromagnétisme, Automatique, Microbiologie Environnementale et Applications (Rhône)
Jury : Président / Présidente : Christophe Forgez
Examinateurs / Examinatrices : Ali Sari, Pascal Venet, Yann Bultel, Christophe Forgez, Olivier Briat, Corinne Alonso, Melika Hinaje, Marie-Ange Raulet
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Briat

Résumé

FR  |  
EN

La réutilisation des batteries issues de véhicules électriques est un enjeu majeur pour prolonger leur durée de vie, limiter leurs impacts environnementaux, repousser leur coût de recyclage et améliorer leur valeur économique. La réutilisation n'est cependant pas sans risque. De nombreux aléas peuvent la remettre en cause : vieillissement imprévisible, inhomogénéité de vieillissement, démontage et processus de sélection complexe, défaut de sécurité… Ces travaux ont pour but de diagnostiquer et d'estimer la durée de vie utile restante de batteries lithium-ion en vue de déterminer la possibilité d'une réutilisation en seconde vie. L'étude porte sur des cellules Lithium Fer Phosphate/Graphite. Une campagne d'essai a permis de faire vieillir des cellules de l'état neuf jusqu'à des états de santé avancés de 30% pour certaines cellules. Des essais représentatifs d'usages menant à de tels états de santé sont peu courant dans la littérature. Ces données montrent un vieillissement non-linéaire entre la première et la seconde vie. La compréhension des phénomènes de vieillissement est donc nécessaire avant d'établir un diagnostic et un pronostic de l'état de santé des cellules. L'étude post-mortem montre un vieillissement inhomogène de la cellule : l'électrode négative subit une dégradation hétérogène en surface avec des zones devenant non fonctionnelles. Une dégradation des caractéristiques électriques est également constatée sur les zones encore fonctionnelles. L'électrode positive conserve des caractéristiques similaires avant et après vieillissement. La méthode de diagnostic de l'état de santé proposé permet d'associer la perte de capacité de la cellule aux différents modes de vieillissement, à savoir la consommation de lithium cyclable et la perte de matière active à l'électrode négative. La méthode est basée sur l'étude de la dérivation de la tension (DVA, « differential voltage analysis ») et sur l'analyse incrémentale de la capacité (ICA, « incremental capacity analysis ») au niveau de la cellule. La méthode se base sur le suivi des maximums locaux obtenues avec les méthodes ICA et DVA (« peak-tracking »). A l'issue de ces travaux, des lois de vieillissement sont formulées pour estimer l'état de santé de l'électrode négative, la perte de lithium cyclable et le vieillissement de la cellule. La durée de vie utile restante est finalement estimée.