Thèse soutenue

La biodiversité dulcicole sous influence du changement global : analyses des changements d’assemblages appliquées aux macroinvertébrés benthiques

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Auteur / Autrice : Theophile Lucas Mouton
Direction : Sylvain DoledecFabien Leprieur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes - populations - interactions
Date : Soutenance le 12/01/2023
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Écologie, des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés
Jury : Président / Présidente : Jean-Nicolas Beisel
Examinateurs / Examinatrices : Anne E. Magurran, Maud Mouchet, Sophie Amelie Cauvy-Fraunié, Thierry Oberdorff, Sandrine Plénet
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne E. Magurran, Maud Mouchet

Résumé

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La vitesse et l’intensité du changement global nécessitent une analyse constante des changements qui opèrent dans la nature et sur la biodiversité. Afin de réellement comprendre les menaces que représentent les activités humaines sur les espèces de la Terre, il est nécessaire d’effectuer des études empiriques de séries temporelles de biodiversité. Malgré plus de 20 ans d’avancées scientifiques en écologie assortie d’une prise de conscience du public des effets du changement global sur la biodiversité, le déclin de celle-ci persiste, voire s’accentue. Cette thèse utilise une base de données de séries temporelles (1991-2016), sur la biodiversité de macroinvertébrés benthiques dans 64 sites de rivières de Nouvelle-Zélande. Elle représente un recensement unique de biodiversité dulcicole endémique au Sud-Ouest de l’Océan Pacifique et a pour but d’analyser les effets du changement global sur les patrons de biodiversité. Dans le premier article, nous montrons que la biodiversité des assemblages de macroinvertébrés s’homogénéise spatialement au cours du temps d’un point de vue taxonomique, mais se différencie d’un point de vue fonctionnel. Dans le deuxième article, nous montrons que la réorganisation temporelle des assemblages d’espèces observées se solde par, plus de gains que de pertes d’espèces et par un déplacement latitudinal des espèces d’en moyenne 50 kilomètres vers le sud par décennie. Dans le troisième article, nous montrons que la relation latitude/richesse taxonomique des communautés s’est inversée au cours du temps et que cette inversion entraine une augmentation de la redondance des traits, mais s’accompagne d’une diminution de leur richesse. En conclusion, cette thèse illustre les multiples facettes par lesquels le changement global altère la biodiversité et met en avant la nécessité d’analyser ces changements dans leur complexité.