Thèse soutenue

Le Journal ecclésiastique de Joseph Dinouart (1760-1786) : une étude des pratiques et des expressions de la culture confessionnelle catholique en France à la fin du XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Théo Burnel
Direction : Isabelle BrianJean-Pascal Gay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 09/12/2023
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Université catholique de Louvain (1970-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire
Jury : Président / Présidente : Stefano Simiz
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Brian, Jean-Pascal Gay, Emmanuelle Chapron, Fabienne Henryot, Silvia Mostaccio
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Chapron, Fabienne Henryot

Résumé

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En octobre 1760, le chanoine Joseph Dinouart (1716-1786) de la collégiale Saint-Benoît de Paris fait paraître le premier numéro de son Journal ecclésiastique (ou bibliothèque raisonnée des sciences ecclésiastiques). Il s'agit d'un mensuel, avec deux suppléments annuels (juin et décembre). Les tomes comptent entre quatre-vingts et cent pages au format in-8 et sortent des imprimeries du libraire Barbou. En quelques années, le journal fait disparaître la concurrence (dont le Journal chrétien) et obtient le privilège (1766). Il s'exporte également dans la péninsule italienne et il y connaît une traduction éphémère, le Giornale ecclesiastico (1772). Le Journal ecclésiastique parvient à réunir un public fidèle d'ecclésiastiques, de séculiers comme de réguliers, sur tout le territoire, qui forme une véritable communauté autour du journal. Cette communauté d'ecclésiastiques, qui est à la fois gallicane et rigoriste, utilise l'imprimé afin de promouvoir son interprétation du catholicisme, son idéologisation. La publication de la théologie dans un imprimé périodique transforme radicalement ce savoir et le redéfinit. La théologie quitte le monde professionnel, qui est ainsi partiellement dépossédé de son énonciation, pour être mobilisée et retravaillée par un public semi-savant, voire amateur. De nouveaux acteurs sociaux participent donc à son élaboration, à travers le Journal ecclésiastique du chanoine Dinouart. La thèse étudie ainsi ce que l'existence d'une presse spécialement destinée au clergé fait à la culture cléricale dans la France de l'Ancien Régime.