Thèse soutenue

Les oiseaux marins, bioindicateurs de la contamination passée et actuelle par le mercure : une approche globale

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Auteur / Autrice : Fanny Cusset
Direction : Paco BustamanteYves Cherel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie de l'environnement, des populations, écologie
Date : Soutenance le 18/09/2023
Etablissement(s) : La Rochelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littoral, Environnement et Sociétés (La Rochelle) - Centre d'études biologiques de Chizé - CEBC
Jury : Président / Présidente : Florence Caurant
Examinateurs / Examinatrices : Paco Bustamante, Yves Cherel, Florence Caurant, Alexander Bond, Aurélie Goutte, Jérôme Fort, Sophie Bertrand, Anne Lorrain
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexander Bond, Aurélie Goutte

Résumé

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Le mercure (Hg) est un métal toxique, qui constitue une menace majeure pour l’Homme et la biodiversité. Naturellement présent dans l’environnement, le Hg est aussi rejeté en quantité considérable par les activités humaines depuis la Révolution Industrielle et se dépose dans tous les écosystèmes, même les plus reculés. Les océans, qui recouvrent 70% de la surface de la Terre, sont très peu documentés dans les programmes internationaux de surveillance du Hg, notamment dans la région intertropicale et les régions polaires. Avec les changements climatiques, déterminer les tendances spatiales et temporelles de cette contamination dans ces régions inexplorées représente un enjeu capital. Les oiseaux marins constituent d’excellents bioindicateurs de la contamination des océans, à la fois à travers le temps et l’espace. En effet, ils reflètent la contamination du réseau trophique sur lequel ils reposent. Assimilé via l’alimentation, le Hg est majoritairement excrété lors de la mue et stocké dans leurs plumes de manière inerte. Ainsi, les plumes d’oiseaux marins représentent une archive précieuse, avec un potentiel de « machine à remonter le temps », grâce aux spécimens de musées. Dans ce contexte, ces travaux utilisent les oiseaux marins comme bioindicateurs des écosystèmes marins, dans trois grandes régions océaniques éloignées ‒ l’Océan Arctique, la région intertropicale (Océans Pacifique, Atlantique et Indien) et l’Océan Austral ‒ avec deux objectifs majeurs : (1) établir une cartographie contemporaine, à large échelle spatiale, de la contamination au Hg, et (2) déterminer rétrospectivement son évolution temporelle depuis le XIXème siècle, grâce aux spécimens de musée. Avec une couverture spatiale et temporelle uniques, ces travaux de thèse fournissent des données indispensables pour les programmes de surveillance internationaux, liés à la mise en application de la Convention de Minamata, qui vise à réguler les émissions anthropiques de Hg à échelle mondiale.