Thèse soutenue

Étude théorique et numérique de systèmes thermophotoniques en champ proche appliqués à la récupération d'énergie

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Auteur / Autrice : Julien Legendre
Direction : Pierre-Olivier Chapuis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Thermique et énergétique
Date : Soutenance le 22/11/2023
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : CETHIL - Centre d'Energétique et de Thermique de Lyon (Villeurbanne, Rhône) - Centre d'Energétique et de Thermique de Lyon / CETHIL
Jury : Président / Présidente : Christophe Goupil
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Olivier Chapuis, Christophe Goupil, Georgia Papadakis, Rodolphe Vaillon, Raphaël Clerc, Ines Revol
Rapporteurs / Rapporteuses : Georgia Papadakis, Rodolphe Vaillon

Résumé

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Dans un système thermophotonique en champ proche, une diode électroluminescente chaude est placée à faible distance d’une cellule photovoltaïque maintenue à température ambiante. Le rayonnement émis par la diode électroluminescente, qui présente une intensité élevée grâce aux phénomènes d’électroluminescence et d’effet tunnel de photons, permet à la cellule photovoltaïque de produire une quantité importante d’énergie électrique : le système convertit la chaleur fournie au corps chaud en électricité. Dans cette thèse, on analyse le fonctionnement de ce système par des approches théoriques et numériques. La conversion rayonnement-puissance électrique ayant lieu dans les deux composants est d’abord modélisée à l’aide d’équations de conservation. Cela permet de développer une expression analytique de la valeur maximale de l’efficacité au maximum de puissance pour un rayonnement monochromatique ou à large spectre. Des efficacités quantiques élevées doivent être considérées pour rendre la puissance de sortie et l’efficacité compétitives. Le transport de charges dans les semi-conducteurs est ensuite simulé grâce à un code résolvant les équations de dérive-diffusion en une dimension et incluant l’émission thermoïonique et l’effet tunnel aux interfaces, permettant l’étude de structures réalistes. L’optimisation de systèmes composés d’homostructures permet d’introduire un dispositif capable de générer une puissance maximale de l’ordre du W.cm−2 pour une diode électroluminescente à 600 K. Son analyse révèle l’importance de la configuration en champ proche, l’augmentation de l’efficacité quantique qu’elle induit étant essentiel au bon fonctionnement du système. On propose finalement un dispositif plus robuste, basé sur des hétérostructures composées de couches actives en InGaAs et de couches de confinement en InGaP. Cette architecture permet de conserver une puissance électrique élevée même lorsque des pertes auparavant négligées sont considérées, la puissance maximale ne diminuant alors que d’un facteur 4. Ces travaux démontrent que cette technologie de récupération d’énergie originale est prometteuse pour des températures de quelques centaines de degrés Celsius.