Thèse soutenue

Identification quantitative de caractéristiques physiques des interfaces solides en lien avec les propriétés tribologiques

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Auteur / Autrice : Alizée Madrignac
Direction : Johan DebayleSylvie Descartes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique
Date : Soutenance le 11/07/2023
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : LaMCoS - Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (Lyon, INSA ; 2007-....) - Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures [Villeurbanne] / LaMCoS
Equipe de recherche : TMI - Tribologie et Mécanique des Interfaces
Jury : Président / Présidente : Caroline Richard
Examinateurs / Examinatrices : Johan Debayle, Sylvie Descartes, Caroline Richard, David Fofi, Vincent Magnier, Guilhem Mollon, Sylvain Philippon
Rapporteurs / Rapporteuses : David Fofi, Vincent Magnier

Résumé

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Ce travail de thèse vise à apporter de nouvelles briques de compréhension du frotte- ment dans les contacts non lubrifiés (frottement sec). Jusqu’à présent les scenarii quant à l’histoire du contact sont construits qualitativement. Nous nous proposons d’enrichir ces derniers à l’aide de quantifieurs relatifs à la morphologie de l’interface, nommée troisième corps. Ainsi, nous allons chercher à relier les caractéristiques morphologiques aux données rhéologiques tel que le coefficient de frottement (COF). Pour cela, le travail se déroule en quatre étapes. Tout d’abord les expérimentations tribologiques, réalisées sur un tribomètre de type pion-disque, permettent l’acquisition des signaux temporels de la force tangentielle, pour plusieurs conditions d’essais. Deuxièmement, les mesures expérimentales sont analysées, i.e. évolution du COF, et l’analyse post-mortem des surfaces frottées basée sur l’acquisition des images de l’interface à l’aide d’un microscope électronique à balayage. La troisième étape consiste à traiter et analyser les images acquises. Les images sont divisées en 2 catégories : les images de particules pour lesquelles une segmentation est opérée et les images de texture sur lesquelles sont calculées les matrices de cooccurrence. Il est alors possible d’extraire des caractéristiques de ces 2 catégories, des métriques relatives à la taille et la forme des particules segmentées et des métriques statistiques d’ordre deux des matrices de cooccurrence. L’ensemble de ces données caractérise le troisième corps. La dernière étape consiste en la recherche de corrélations entre morphologies caractéristiques du troisième corps et données rhéologiques. Pour cela des bases de données sont construites et un algorithme de machine learning de type random forest (RF) est mis en place. La RF permet de réaliser des prédictions du COF à partir des caractéristiques de l’interface, ainsi que de déterminer quelles sont les caractéristiques pertinentes menant à cette prédiction. Il est finalement possible d’élaguer la liste des caractéristiques pour ne garder que les plus représentative du frottement.