Thèse soutenue

Cadre mathématique pour la modélisation et la simulation de tissus biologiques perfusés

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Auteur / Autrice : Mathieu Barré
Direction : Philippe MoireauCéline Grandmont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques appliquées
Date : Soutenance le 02/10/2023
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de mathématiques Hadamard (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Equipe M3DISIM - Mathematical and Mechanical Modeling with Data Interaction in Simulations for Medicine
Jury : Président / Présidente : Erik Burman
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Moireau, Céline Grandmont, Marie Rognes, Alexandre Ern, Eliane Bécache, Franz Chouly
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Rognes, Alexandre Ern

Mots clés

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Résumé

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De nombreux tissus biologiques peuvent être modélisés comme des milieux poreux, c'est-à-dire des milieux continus composés d'une structure solide irriguée par un fluide. Dans les tissus biologiques, le fluide peut désigner le sang, les flux d'air dans les poumons ou encore le liquide céphalo-rachidien, fluides qui peuvent tous être considérés comme incompressibles. De plus, pour de telles applications, le milieu poreux en tant que tel est quasi-incompressible. L'objectif de cette thèse est d'analyser un modèle d'équations aux dérivées partielles récent qui décrit le mouvement d'un milieu poreux quasi-incompressible ou incompressible. Ce modèle provient de la linéarisation d'un modèle de poromécanique non linéaire adapté au contexte des tissus mous perfusés, mais il est également fortement relié aux équations de Biot en poroélasticité. Dans ce modèle, les équations du solide et du fluide ont un comportement respectivement hyperbolique et parabolique, et sont couplées par la pression interstitielle associée à la contrainte d'incompressibilité. La première contribution de cette thèse est de démontrer l'existence et l'unicité des solutions fortes ou faibles dans les cas quasi-incompressible et incompressible. La preuve repose sur une combinaison de théorie des semi-groupes, d'estimations d'énergie et fait appel à la notion de T-coercivité. Cette notion, développée originellement pour les problèmes non contraints, est ici étendue aux problèmes de type point-selle avec ou sans pénalisation. Le concept de T-coercivité s'avère également utile pour la conception d'éléments finis stables dans la limite incompressible et pour l'analyse numérique du système. La convergence spatiale et temporelle d'un schéma monolithique est prouvée, avec des estimations d'erreur robustes par rapport à l'incompressibilité, la porosité et la perméabilité. Afin d'accélérer le temps de calcul, un schéma à pas fractionnaires est proposé et analysé. En particulier, des conditions aux limites générales couplant le fluide et le solide sur le bord du domaine sont envisagées et imposées grâce à une méthode de type Robin-Robin. Enfin, la pertinence de ce modèle pour les applications biomédicales est illustrée en comparant des simulations de microvaisseaux sur puce à des données expérimentales.