Thèse soutenue

Plasmonique en régime ultra relativiste

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Auteur / Autrice : Paula Kleij
Direction : Michèle Raynaud-Brun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Optique, laser et plasma
Date : Soutenance le 15/02/2023
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des solides irradiés (Palaiseau, Essonne) - Laboratoire des Solides Irradiés - Irradiated Solids Laboratory / LSI
Jury : Président / Présidente : Jérôme Faure
Examinateurs / Examinatrices : Marija Vranic, Emmanuel d' Humières, Ondrej Klimo, Caterina Riconda
Rapporteurs / Rapporteuses : Marija Vranic, Emmanuel d' Humières

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’augmentation du nombre d’installation laser multi-Petawatt à impulsions courtes dans le monde entier motive l’exploration de régimes de champ de plus en plus élevé qui peuvent donner lieu à l’accélération de particules plus importante, puisque des expériences avec des intensités dépassant 10^24 W/cm^2 seront bientôt disponibles. Dans cette nouvelle ère de la physique de l’interaction laser-plasma relativiste ultra-intense, l’extension de l’étude de la plasmonique vers des régimes d’intensité plus élevée, où les effets non linéaires et relativistes entrent progressivement en jeu, est d’un intérêt fondamental pour la physique des plasmas relativiste. Des expériences précédentes ont montré que l’excitation résonante des ondes de plasma de surface (SPW) par des lasers fs de très haute intensité frappant une cible structurée à densité solide améliore fortement le couplage laser-plasma et peut accélérer efficacement les électrons. En étendant le régime d’interaction à ultra-haute intensité laser au-delà de 10^21 W/cm2, nous pourrions obtenir des SPW avec des amplitudes extrêmement grandes à la surface du plasma sur dense, permettant ainsi potentiellement d’obtenir des courants d’électrons énergétiques d’une ampleur sans précédent. L’objectif de ce travail de thèse est d’explorer théoriquement et numériquement, à travers des simulations Particle-in-Cell réalisées avec le code SMILEI, la génération de faisceaux d’électrons rapides dans l’interaction laser solide via l’excitation dans des cibles pré-structurées d’ondes plasma de surface ou de modes électromagnétiques localisés dans des régimes laser de plus en plus relativistes. Dans ce travail, nous proposons un schéma inédit permettant de piloter la durée et l’intensité du SPW et par conséquent les caractéristiques du faisceau d’électrons. En effet, en appliquant un laser avec rotation du front d’onde (WFR), sur une surface modulée judicieusement choisie, nous réduisons la durée (jusqu’à quelques cycles optiques) et augmentons l’intensité du SPW, favorisant ainsi la production de paquets d’électrons ultracourts et énergétiques. Dans le régime d’interaction relativiste laser-plasma (10^21 W/cm2), nous montrons que ces SPW accélèrent des paquets d’électrons de charge élevée (quelques dizaines de pC), d’énergie élevée (jusqu’à 70 MeV) et ultracourts (quelques fs). En étendant la recherche au régime ultra-relativiste (> 10^21 W/cm2), nous avons identifié les paramètres clés pour assurer l’excitation et la survie de ce ces ondes de surface Les paquets d’électrons produits subissent une forte accélération et émettent donc de grandes quantités de rayonnement électromagnétique avec des caractéristiques intéressantes telles que la directionnalité, la luminosité, la gamme spectrale, etc. En outre, en comparant l’émission de photons dans des configurations de différentes géométries, nous remarquons que la configuration favorisant l’excitation des SPW émet également des photons avec des énergies plus élevées par rapport au cas favorisant l’accélération directe du vide par laser. Ceci démontre l’intérêt des SPW générer des moyens innovants pour manipuler et amplifier des impulsions de lumière laser de haute puissance. La voie à des sources de lumière et d’électrons synchronisées ultracourtes qui peuvent trouver des applications dans l’exploration de processus électroniques ultrarapides, le laser à électrons libres ou la production de rayons XUV est ainsi ouverte. De plus, nous proposons la mise en place d’un diagnostic, basé sur les potentiels de Lienard Wiechert, complétant les modules de traitement du rayonnement préexistants dans SMILEI. L’implémentation de ce traitement de rayonnement n’est pas seulement intéressante pour l’étude de l’excitation SPW et de l’accélération d’électrons dans le régime ultra-relativiste, mais aussi pour l’étude du rayonnement bétatron et de la génération de hautes harmoniques, entre autres.