Thèse soutenue

Gouttelettes secondaires aérosolisées par l’impact d’un jet de liquide sur une surface solide

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Modou Mbaye
Direction : Christophe Josserand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie, mécanique et énergétique
Date : Soutenance le 14/02/2023
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Hydrodynamique de l'École polytechnique (Palaiseau, Essonne) - Laboratoire d'hydrodynamique
Jury : Président / Présidente : Evelyne Gehin
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Josserand, Gilles Bergametti, Frédéric Risso, Lyes Ait Ali Yahia, Stéphane Vincent, Mamadou Sow
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Bergametti, Frédéric Risso

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La fragmentation de liquides qui conduit à la formation de microgouttelettes se produit dans des processus naturels tels que l’impact au sol des gouttes de pluie à l’origine de l’odeur caractéristique d’un début d’averse, ou la production d'aérosols d'embruns marins à la suite du déferlement des vagues. Certaines applications technologiques comme le refroidissement de surfaces chaudes par pulvérisation ou l’impression par jet d’encre tirent avantage de cette fragmentation. Dans d’autres situations, cette fragmentation est indésirable car elle pourrait donner lieu à la génération de microgouttelettes chargées en virus comme le SARS-CoV-2 ou en radionucléides. Dans l’industrie nucléaire en particulier, une fuite accidentelle de liquide contenant des radioéléments pourrait mettre en suspension dans l’air des particules nocives issues de microgouttelettes aérosolisées durant l’impact du liquide. Malgré son importance, la littérature sur la remise en suspension d’aérosols dans l'air lors de l’impact d’un jet de liquide est assez pauvre. Cette étude est novatrice sur l’étude de l’impact des gouttes et de jets du fait de son positionnement unique à la croisée de la dynamique des fluides et de la physique des aérosols. Le but de cette thèse est de quantifier la fraction massique d'aérosols mise en suspension lorsqu'un jet de liquide circulaire impacte sur une surface solide, en tenant compte des caractéristiques du jet en termes de vitesse, de diamètre et de morphologie ainsi que des propriétés physico-chimiques du liquide.Nous montrons que, lorsque le jet de liquide est dans le régime de Rayleigh (jet de liquide laminaire), si la hauteur d'impact est inférieure à la longueur de fragmentation du jet (impact en jet continu) alors la production d’aérosols est insignifiante. En revanche, si la hauteur d'impact est grande devant la longueur de fragmentation du jet (impact sous forme de trains de gouttes) alors des aérosols sont mis en suspension avec une fraction massique pilotée par un paramètre d’éclaboussure K qui caractérise la transition dépôt/éclaboussure lors de l’impact d’une goutte isolée sur une surface. Par ailleurs, la distribution granulométrique des aérosols, dans la gamme respirable (<10 µm), évolue avec les caractéristiques physico-chimiques des solutions, notamment la tension de surface. À partir de nos résultats expérimentaux, nous proposons une prédiction quantitative de la fraction d’aérosols mise en suspension lors de l’impact d’un jet de liquide, ouvrant ainsi la voie à un modèle plus général.