Thèse soutenue

Analyse de l'exposition radioélectrique aux ondes millimétriques en champ proche

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Auteur / Autrice : Seyedfaraz Jafari
Direction : Joe WiartAlain SibilleGholamreza MoradiReza Sarraf Shirazi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Réseaux, informations et communications
Date : Soutenance le 22/11/2023
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris en cotutelle avec Amirkabir University of Technology (Tehran, Iran)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Traitement et communication de l'information (Paris ; 2003-....) - Laboratoire de Traitement et Communication de l'Information
Etablissement opérateur d'inscription : Télécom Paris (Palaiseau ; 1977-....)
Jury : Président / Présidente : Hélène Roussel
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Roussel, Jean-Marc Laheurte, Keyvan Forooraghi, Christian Person
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Laheurte, Keyvan Forooraghi

Résumé

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Cette thèse vise à déterminer la densité de puissance absorbée (APD) en tenant compte du couplage et des réflexions multiples entre l'antenne et le corps humain, ce qui pose des défis dans l'évaluation de l'APD en raison de leur proximité étroite.La première partie de la thèse explore le concept de mesure de l'APD à l'intérieur d'un fantôme de tissu cutané, en se concentrant spécifiquement sur son application dans les technologies 5G. Cependant, la mesure de l'APD à l'intérieur du fantôme de tissu cutanéest limitée en raison de la faible profondeur de pénétration des champs aux ondes millimétriques et quasi-millimétriques. Pour surmonter cette limitation, une technique de reconstruction est utilisée, en utilisant la méthode du spectre de plane inverse. Le champélectrique est échantillonné à une distance spécifique à l'intérieur du fantôme, permettant de déterminer la densité de puissance absorbée à la surface de la peau humaine. Dans la deuxième partie, une approche non invasive basée sur la fonction de Green dyadique (DGF) est proposée pour l'évaluation de l'APD. Cette méthode tient compte du couplage entre le modèle de peau humaineet le dispositif en cours de test (DUT). L'espace entier est divisé en deux demi-espaces : la demi-espace supérieur est rempli d'air, où l'antenne est positionnée, et le demi-espace inférieur est rempli d'un équivalent de peau humaine. L'équation intégrale de champ électrique (EFIE), basée sur les DGF spatiaux, est résolue à l'aide de la méthode des moments (MoM) pour reconstruire les courants équivalents. L'APD est évaluée en fonction des courants équivalents reconstruits sous l'interface air-fantôme.En plus des techniques proposées, la thèse examine les exigences de mesure pour les deux approches, y comprisl'incertitude de mesure du champ électrique, la résolution angulaire d'échantillonnage et la taille requise du fantôme.Les résultats démontrent que les techniques proposées présentent une nouvelle méthodologie pour évaluerl'APD, en tenant compte du couplage entre le corps humain et l'antenne, notamment dans le contexte de l'exposition aux appareils portables fonctionnant au dessus de 6 GHz.Pour garantir la sécurité des individus exposés au RF-EMF à des fréquences supérieures à 6 GHz, le taux d'absorption spécifique (SAR) est remplacé par la densité de puissance (PD) en tant que critère d'exposition, comprenant la densité de puissance absorbée (APD) et la densité de puissance incidente (IPD). L'IPD mesure la densité de puissance du rayonnement émis par une antenne dans l'espace libre, mais il peut ne pas être adapté aux situations d'exposition en champ proche où l'antenne est près du corps humain. Les interactions entre le corps humain et l'antenne, telles que le couplage et les réflexions multiples, peuvent entraîner des changements dans les schémas de rayonnement et les niveaux d'exposition, rendant l'IPD inadéquat. En revanche, l'APD prend en compte le couplage entre l'antenne et le corps humain, permettant une évaluation plus précise du niveau d'exposition réel.Cette thèse vise à déterminer l'APD aux fréquences millimétriques 5G en tenant compte du couplage entre l'antenne et le corps humain lorsqu'ils sont en proximité. Deux approches sont proposées :Évaluation de l'APD dans un Modèle de Peau Humaine : Cette approche implique l'utilisation d'une antenne patch 2x2 fonctionnant à 10, 24 et 60 GHz avec une puissance rayonnée de 200 milliwatts. Le champ E est échantillonné à l'intérieur d'un modèle de tissu cutané humain à différentes distances de la surface de la peau. Le champ E sous l'interface air-fantôme est ensuite évalué par rétropropagation à l'aide de la méthode d'expansion d'onde plane (PWS). Les résultats montrent une erreur de reconstruction inférieure à 9,4 %, 7,35 % et 7,8 % respectivement à 10, 24 et 60 GHz, pour des distances supérieures à 1 mm entre l'antenne et le fantôme.