Thèse soutenue

Méthodes asymptotiques pour des métamatériaux acoustiques résonants

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Carl Zhou Hagström
Direction : Kim Pham
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides et des solides, acoustique
Date : Soutenance le 07/04/2023
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Établissement opérateur d'inscription : École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau, Essonne ; 1970-....)
Laboratoire : Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles (Palaiseau, Essonne ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Mathias Fink
Examinateurs / Examinatrices : Kim Pham, Sébastien Guenneau, Vincent Pagneux, Christophe Josserand, Agnès Maurel
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Guenneau, Vincent Pagneux

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Dans cette thèse, nous nous intéressons aux modèles asymptotiques effectives pour décrire les métamatériaux acoustiques résonnants.La première partie de la thèse est consacrée à l'étude des réseaux à double période, parfois appelés réseaux composés. Dans le cas d'un réseau à double période, composé d'une cellule unitaire périodique avec deux fentes, nous nous intéressons à la configuration où une certaine symétrie est brisée. En faisant cela, le champ évanescent le long de la structure peut se coupler avec le continuum de propagation. Les résonances parfaites deviennent des quasi-résonances, ou des modes de fuite, et cela conduit à un comportement frappant dans les spectres de transmission, où des pics asymétriques de type Fano sont observés.Dans le premier chapitre, nous présentons le cadre du problème. Dans le deuxième chapitre, nous présentons les propriétés physiques du métamatériau à double période. Nous illustrons numériquement les occurrences des modes piégés et le repliement en branche de l'onde guidée, qui permettent la présence de la résonance de Fano. La dérivation du modèle effectif homogénéisé d'un métamatériau à double période est ensuite présentée, et nous montrons l'importance de l'analyse aux bords du réseau. Les résultats montrent que le modèle est précis jusqu'à des fréquences étonnamment élevées. En outre, le modèle obtenu permet de dériver des solutions en forme fermée et d'étudier de manière analytique les résonances présentées par le réseau.La deuxième partie se concentre sur les matériaux enroulés dans l'espace dans le contexte acoustique. Comme nous l'avons mentionné, ces matériaux enroulés dans l'espace ou labyrinthiques reposent sur l'idée que les ondes acoustiques sont forcées de suivre la trajectoire de la fente enroulée. Les géométries en spirale et le pliage de la fente ont permis une conception compacte lorsqu'il s'agit d'ondes de surface. En faisant varier l'enroulement d'une cellule à l'autre, on peut régler le déphasage et ainsi obtenir une orientation du faisceau. D'un point de vue théorique, quelques tentatives de calcul du coefficient effectif ont été faites. La question de la longueur effective, c'est-à-dire la longueur équivalente de son analogue non enroulé, a suscité un grand intérêt, et les quelques résultats reposent sur une définition heuristique de l'analogue non enroulé. Nous abordons ce problème par une approche d'homogénéisation plus rigoureuse, et nous montrons qu'en réarrangeant l'enroulement, on peut obtenir une réponse plus riche.Dans le troisième chapitre, nous revisitons les matériaux classiques enroulés dans l'espace par une homogénéisation classique et nous montrons que, bien que les résultats précédents aient donné de bons résultats par intuition, l'approche d'homogénéisation donne un indice effectif équivalent plus précis. Les résultats sont illustrés par des exemples numériques, et les résultats de la littérature existante sont comparés.Le quatrième chapitre concerne l'étude de ce que nous appelons un méta-cristal. Il consiste en un matériau enroulé dans l'espace, avec des fentes droites de l'ordre de la longueur d'onde. Grâce à une mise à l'échelle minutieuse, nous dérivons un modèle efficace qui permet une propagation unidimensionnelle à l'intérieur de chaque fente et où chaque tour éloigné de l'ordre de la longueur d'onde agit comme un diffuseur. Ceci peut être interprété comme un cristal phononique unidimensionnel intégré dans un réseau sub-longueur d'onde, qui bénéficie maintenant de deux échelles de longueur. La structure bénéficie de bandes interdites dues à la diffusion de Bragg, qui est couplée aux résonances de Fabry-Pérot. La taille totale de l'échantillon reste cependant petite grâce au pliage des fentes. Grâce au modèle effectif dérivé, la dispersion du cristal incorporé peut être obtenue, ce qui permet de comprendre le mécanisme sous-jacent.