Thèse soutenue

Déterminants de la capacité d'adaptation des agriculteurs et méthode d'évaluation de la vulnérabilité au changement climatique, cas des exploitations maïsicoles en Occitanie

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Auteur / Autrice : Marine Louise Albert
Direction : Jacques-Eric BergezStéphane Couture
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Agrosystèmes, Écosystèmes et Environnement
Date : Soutenance le 09/02/2023
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AGroécologie, Innovations, TeRritoires (Castanet-Tolosan, Haute-Garonne ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Lionel Alletto
Examinateurs / Examinatrices : Jacques-Eric Bergez, Stéphane Couture, Lionel Alletto, Jean-Marc Blazy, Marie Scholtus, Mélanie Requier-Desjardins
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Blazy, Marie Scholtus

Résumé

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Le changement climatique est un (si ce n’est le) défi de notre siècle. Il impacte fortement l’agriculture française et particulièrement la culture de maïs, de plus en plus vulnérable du fait de ses besoins en eau pendant la période estivale. Les maïsiculteurs doivent s’adapter pour tendre vers des systèmes résilients capables de maintenir la production, l’activité économique des régions productrices ainsi que le revenu des agriculteurs de ces régions. La communauté scientifique a déjà proposé une multitude de stratégies d’adaptation, qui sont cependant adoptées de façon hétérogène dans des situations similaires (même région et niveau de production) En outre, parmi les adoptants, certaines stratégies s’avèrent parfois être des maladaptations. Ainsi, il est essentiel de proposer des stratégies adoptables par les agriculteurs et adaptées au cas par cas. Pour y contribuer, l’objectif de ma thèse était de construire des méthodes d’évaluation de la vulnérabilité au changement climatique des exploitations agricoles. L’approche mobilisée peut être qualifiée de systémique, participative et interdisciplinaire. Dans un premier temps, ma thèse vise à mieux caractériser les dimensions de la vulnérabilité telle que définie par le GIEC. Il s’agit en particulier d’identifier les déterminants de la capacité d’adaptation, dimension encore peu étudiée et pourtant essentielle pour comprendre et accompagner le choix des stratégies d’adaptation par les agriculteurs. En empruntant des approches et des outils à l’économie comportementale, cette première étape de ma thèse a permis de mettre en évidence le rôle du profil cognitif et psychologique de l’agriculteur dans sa capacité d’adaptation, dans un contexte de changement climatique. Dans un second temps, je développe un cadre conceptuel de la vulnérabilité au changement climatique intégrant les déterminants de la capacité d’adaptation précédemment identifiés. Ce cadre sert ensuite de guide pour l’élicitation d’indicateurs d’évaluation au cours d’entretiens semi-directifs auprès d’agriculteurs. A partir de ces indicateurs, ma thèse propose en troisième partie une méthodologie de construction d’une méthode d’évaluation de la vulnérabilité au changement climatique à l’échelle de l’exploitation. La concrétisation de ce travail de recherche à travers la création d’un outil d’évaluation opérationnel et adoptable par les agriculteurs et leurs conseillers est en cours de développement. Cet outil permettrait (i) le diagnostic de la vulnérabilité au changement climatique, (ii) le dialogue autour des leviers permettant d’améliorer la capacité d’adaptation de l’agriculteur, et (iii) le test de stratégies à mettre en place afin de réduire la vulnérabilité au changement climatique de l’exploitation.