Thèse soutenue

Modélisation 3D du bassin sédimentaire de Téhéran : impact sur l'évaluation du risque sismique

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Auteur / Autrice : Saeid Soltani
Direction : Bertrand GuillierEbrahim HaghshenasCécile Cornou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l’Environnement
Date : Soutenance le 06/10/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes en cotutelle avec International Institute of Earthquake Engineering and Seismology
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de la Terre (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Chaljub
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Cornou, Agathe Roullé
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Agard, Mehdi Zaré, Étienne Bertrand

Résumé

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L'objectif de cette thèse est de parvenir à une compréhension globale des effets de site multidimensionnels dans le bassin de Téhéran. Avec plus de 15 millions d'habitants, la zone urbaine de Téhéran est située au nord de l'Iran, dans la zone sismique centrale du massif d’Alborz, qui fait partie de la ceinture orogénique plus large des Alpes et de l'Himalaya. Située sur d'épais dépôts alluviaux, la ville de Téhéran est confrontée à un risque sismique notable, avec une possibilité importante d'effets de site multidimensionnels qui peuvent augmenter les dommages sismiques dans toute la ville de Téhéran.Afin d'améliorer notre compréhension de l'impact des effets multidimensionnels du site sur les mouvements du sol en surface, la première partie de ce manuscrit est consacrée à la construction du premier modèle 3D de la vitesse des ondes de cisaillement à Téhéran en utilisant de nombreuses données géotechniques et géophysiques, principalement dérivées de données de sismiques actives et passives.Le modèle de vitesse 3D qui en résulte indique que la profondeur du socle rocheux varie entre 100 et 900 mètres, avec une augmentation générale de la profondeur du nord-nord-est au sud-sud-ouest du bassin, et présente deux couches de vitesse distinctes : (i) une couche superficielle avec une vitesse diminuant de 950 m/s à 600 m/s du nord-est au sud-ouest, et (ii) une couche plus profonde avec des vitesses atteignant 1300 m/s.Dans la deuxième partie de cette thèse, cette nouvelle structure de vitesse 3D est utilisée pour simuler la réponse sismique 3D pour une onde plane SV à 2 Hz se propageant dans le bassin de Téhéran, en utilisant le code d'éléments spectraux open-source EFISPEC3D.La comparaison entre l'amplification du site obtenue à partir du mouvement du sol synthétique et l'amplification du site "réel" dérivée d'un réseau sismologique temporaire (2005) souligne la capacité de la modélisation numérique à reproduire l'amplification du site dans la région du sud de Téhéran. Cependant, notre modèle de vitesse 3D s'avère trop simpliste pour capturer toutes les hétérogénéités existantes, en particulier à proximité de la zone de faille complexe du centre-nord de Téhéran. Enfin, l'analyse de sensibilité souligne (i) que le choix de la station de référence (méthode SSR) a un impact significatif sur l'amplification de site, et (ii) le rôle majeur du contraste d'impédance, par rapport à l'atténuation du matériau, dans l'ajustement de la fonction d'amplification.