Thèse soutenue

Etude détaillée de la sismicité liée à une faille normale à bas angle dans les Apennins du Nord de l'Italie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : David Essing
Direction : Michel Campillo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l’Environnement
Date : Soutenance le 12/05/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble, Isère, France ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de la Terre (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Anne Socquet
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Garzon, Elisa Tinti
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Lengliné, Thomas Fischer

Résumé

FR  |  
EN

Dans les contextes tectoniques d’extension, où la croûte se sépare et brise, on peut trouver des registres géologiques concernant les failles normales avec un angle de pendage inférieur à 30°, appelées failles normales à bas angle (LANF en anglais). Le consensus général ce que ces failles accueillent une grand partie de l’extension de la croûte terrestre. Bien qu’elles ont été l’objet d’études intensives au cours des dernières années dans différents contextes géologiques, les questions fondamentales par rapport aux LANF restent d’actualité. Par exemple, il y a encore un débat par rapport à la manière précise dont l’extension est prise en compte, soit en forme de déformation lente subie directement au long de la surface du LANF, soit en forme des failles inverses secondaires dans l’éponte supérieure. Une question associé est de savoir si les LANF ont la capacité de produire de grands séismes.La faille de l’Alto Tiberina, dans les Apennins du Nord (Italie), est une LANF bien étudiée. La surface de la LANF est bien décrit par sa production en continu de micro-sismicité. Au-dessus du LANF, dans l’éponte supérieure (HW en anglais), un réseau de failles syn- et antithétiques à angle élevé héberge fréquemment une sismicité transitoire en essaims. Au cours des dernières décennies, un réseau dense de capteurs multiparamétriques (GNSS, sismique) a été installé dans la région et fournit des mesures de haute qualité.Dans ce travail de thèse, j'exploite les données à haute résolution produites par ce réseau dense pour essayer de répondre aux questions posées ci-dessus. Dans le chapitre 3, j'applique une approche par filtres-adaptés pour obtenir un catalogue a haute résolution de séismes qui sera analysé sous différents aspects. Dans le HW, l'analyse révèle des périodes d'augmentation des regroupements spatiaux et temporels lors d'un événement de déformation asismique. Cela correspond à l'évolution hétérogène du glissement asismique et la complexité du système de failles peu profondes. Tout au long du LANF, la sismicité a un comportement bimodal, avec une sismicité diffuse active en continu et des épisodes intermittents de fortes intensités. De plus, on trouve dans le catalogue élargi des pistes montrant des séismes répétitifs (REs), ce qui semble difficile à concilier avec un modèle de déplacement simple basé sur une analyse préliminaire.Afin d’extraire automatiquement des informations significatives du catalogue à haute résolution, au chapitre 4, j’utilise les informations spatiales et temporelles de la sismicité détectée et j’applique des méthodes de re-groupement non supervisées. Cela permet de trouver et d’extraire des groupes des séismes liés aux essaims sismiques. L’analyse quantitative des essaims sismiques indique que l’essaim général du HW pourrait être composé de (sous) événements de glissement asismique limités dans l’espace et dans le temps.Finalement, dans le chapitre 5, je réévalue les REs trouvés dans le chapitre 3. Les REs relocalisés et les paramètres de source améliorés révèlent des groupes d’événements avec des temps inter-événements courts difficiles à explique avec le fluage comme mécanisme moteur. C’est pourquoi je propose un mécanismes alternatif pour répondre aux observations.La thèse révèle que d’autres mécanismes à part la déformation lente au long du LANF pourraient être à l’origine de l’extension dans la zone d’étude. En effet, les résultats indiquent que certaines déformations pourraient être libérées au long de failles normales avec des angles élevés dans le HW peu profond, ce qui est en accord avec d’autres modèles.