Thèse soutenue

Design génératif d'assemblages séquentiels interverrouillés

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Auteur / Autrice : Pierre Gilibert
Direction : Olivier Baverel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Civil
Date : Soutenance le 31/01/2023
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Navier (Paris-Est)
Jury : Président / Présidente : Stefana Parascho
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Baverel, Bernard Maurin, Thomas Bock, Mélina Skouras, Romain Mesnil
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Maurin, Thomas Bock

Mots clés

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Résumé

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Dans le contexte de la construction durable dans une économie circulaire, les bâtiments démontables en bois représentent une perspective de recherche intéressante. La question du réemploi, c'est-à-dire de la meilleure réutilisation possible des produits finis issus du démantèlement des bâtiments, nécessite que le bâtiment ne soit pas démoli, ce qui rend impossible l'utilisation de clous ou de tout autre dispositif d'assemblage du même type. D'autre part, l'élimination des assemblages métalliques modernes courants dans les structures en bois réduit considérablement l'empreinte carbone du bâtiment. En ce qui concerne leur impact environnemental, les assemblages en bois offrent de bien meilleures perspectives que leurs homologues métalliques. Cependant, peu de bâtiments modernes sont construits sans métal ; par exemple, la Fondation Louis Vuitton est extrêmement consommatrice de produits métalliques, même si elle affiche clairement l'ambition d'être réalisée en bois. Concevoir des structures et des bâtiments démontables est un problème ancien : certains chalets autrichiens ont 500 ans, et la plus vieille auberge du monde, le Nishiyama Onsen Keiunkan au Japon, a été construite en 705 ! Leur longévité est due à leur démontabilité : lorsqu'une partie de la structure vieillit et commence à montrer des signes de faiblesse, elle est partiellement démontée et remplacée par une nouvelle. Ainsi, élément après élément, ces structures ont résisté à l'épreuve du temps et sont encore fonctionnelles aujourd'hui. Quoi de plus durable qu'un bâtiment vieux de 1300 ans toujours en activité ? D'un autre côté, la question se pose également : que faire d'un bâtiment vieux de 30 ou 50 ans qui, avec l'évolution de la ville et de la société, a atteint sa date de péremption et n'est plus utilisé ? Là encore, la question du démantèlement et de la réutilisation maximale de ses éléments structurels pour de nouveaux projets (ce qui permet potentiellement de réduire fortement leur empreinte environnementale) s'inscrit dans une démarche de construction durable. Enfin, avec les progrès récents et futurs de la construction robotisée, le coût et le temps de fabrication de tels assemblages deviendront probablement de plus en plus compétitifs par rapport à leurs homologues modernes, tant en termes économiques qu'écologiques. Ce projet de thèse a pour ambition de participer à la réflexion sur les assemblages par emboîtement en explorant l'espace de faisabilité de tels assemblages et en construisant des outils génératifs pour les concevoir.