Thèse soutenue

Contribution à l'étude des facteurs de risque pour la maladie d'Alzheimer : analyse de candidats identifiés par étude d'association pangénomique ou GWAS

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Auteur / Autrice : Charlotte Bauer
Direction : Frédéric Checler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Interactions moléculaires et cellulaires
Date : Soutenance le 20/12/2023
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Charles Lambert
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Lambert, Magalie Lecourtois, Kévin Baranger, Nadine Mestre
Rapporteurs / Rapporteuses : Magalie Lecourtois, Kévin Baranger

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La maladie d'Alzheimer (MA) se caractérise par des pertes de mémoire, mais aussi des troubles cognitifs et une perte d'autonomie des patients. C'est une maladie rare avant 65 ans. En effet, environ 1 % des cas de MA surviennent avant cet âge, essentiellement chez des personnes atteintes de formes familiales héréditaires à transmission autosomique dominante. Comme dans toute maladie chronique, il existe aussi une susceptibilité individuelle qui crée un terrain plus ou moins favorable à l'apparition de la maladie en fonction du vieillissement et d'autres facteurs environnementaux. Le risque de développer la MA est généralement multiplié par 1,5 si un parent du premier degré est affecté. Il est multiplié par 2 si deux le sont. Cette susceptibilité individuelle est en partie portée par notre génome. La connaissance des gènes à l'origine de cette susceptibilité, identifiés au cours du Plan Alzheimer (2008-2012) par des études d'associations pangénomiques (ou GWAS pour Genome-Wide Association Studies), permet de mieux comprendre comment survient ou peut évoluer la maladie. Ainsi, certains gènes de susceptibilité sont impliqués dans le métabolisme du peptide amyloïde, d'autres interviennent dans le métabolisme des lipides, dans l'immunité innée, dans l'inflammation, dans le fonctionnement synaptique ou celui de l'hippocampe. Cette diversité témoigne de la grande complexité des mécanismes à l'origine de la maladie. L'un des marqueurs histopathologiques de la MA est l'apparition dans le cerveau de dépôts extracellulaires constitués essentiellement du peptide amyloïde Ab. Ce peptide est issu du clivage de la protéine bAPP (pour b-Amyloid Precursor Protein) par les activités b- et g-sécrétase qui libèrent respectivement les extrémités amino- et carboxy-terminales de ce peptide. Dans ce mémoire je m'intéresserai plus particulièrement à la protéine SorLA (pour Sorting protein-related receptor containing LDLR class-A repeats), appartenant à la famille de la sortiline, une protéine de transport, et décrite pour la première fois en 1997. Des travaux, réalisés à partir d'autopsies de cerveaux humains, suggèrent l'importance de SorLA dans cet organe. De plus il existe une association entre des variants génétiques du gène SORL1 de la protéine SorLA (souvent des mutations correspondant à des polymorphismes nucléotidiques simples (SNP)) et des formes familiales tardives de la MA, la désignant comme facteur de risque. Depuis 20 ans, quelques chercheurs proposent que SorLA soit engagée dans le recyclage par endocytose de la protéine bAPP. Plus succinctement, je m'intéresserai également à la protéine Pyk2 (pour Proline-rich Tyrosine Kinase 2), et son gène PTK2B (pour Protein Tyrosine Kinase 2 bêta), initialement décrite dans les cancers en tant que Focal Adhesion Kinase (FAK) pour ses rôles dans la migration, la survie ou la prolifération, mais de plus en plus étudiée dans la MA car décrite comme un autre facteur de risque par GWAS.