Thèse soutenue

Thérapie du cerveau par ultrason : de l’optimisation de la focalisation transcrânienne au traitement du tremblement essentiel avec une évaluation quantitative

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Thomas Bancel
Direction : Jean-François AubryMickael Tanter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Acoustique
Date : Soutenance le 03/05/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mécaniques, acoustique, électronique et robotique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physique pour la médecine (Paris ; 2019-....) - Physique pour la médecine
établissement opérateur d'inscription : Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (1882-....)
Jury : Président / Présidente : Quentin Grimal
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Aubry, Mickael Tanter, Bruno Quesson, Cyril Lafon, Nadya Pyatigorskaya, Yeruham Shapira
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Quesson, Cyril Lafon

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse porte sur l’utilisation des ultrasons focalisés transcrâniens dans le traitement non-invasif de maladies neurologiques.Nous nous sommes d’abord concentrés sur la méthode de correction d’aberrations permettant de concentrer l’énergie à l’intérieur du cerveau. Celle-ci repose sur une simulation de la propagation des ultrasons à travers le crâne de chaque patient, dont les propriétés acoustiques sont modélisées de manière tri-dimensionnelle au moyen de scanners X cérébraux. Nous avons montré que deux méthodes différentes de simulation (tracé de rayon et simulations aux différences finies) aboutissaient à des performances similaires, et mis en évidence que les performances de chacune des méthodes se dégradaient lorsque les angles d’incidence de l’onde ultrasonore à l’entrée du crâne augmentaient.Dans un second temps, nous avons cherché à augmenter la vitesse de calcul des simulations aux différences finies en diminuant de manière artificielle la fréquence acoustique, afin d’augmenter la longueur d’onde et donc la taille du pas de simulation. Nous avons démontré qu’une telle approche divisait le temps de calcul par 10 tout en conservant les performances.Nous présentons également des expériences préliminaires sur quatre crânes humains utilisant des images IRM au lieu de tomodensitométries pour la simulation de la correction des aberrations. Une telle approche permettrait d'éviter d'exposer les patients à des radiations ionisantes.Cette thèse s’est également inscrite dans le cadre d’un essai clinique mené à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière pour le traitement par ultrasons focalisés de patients atteints de tremblement essentiel, pour la première fois en France. L'Exablate Neuro a été utilisé pour réaliser une lésion thermique du noyau thalamique (VIM) sans craniotomie. Au cours de cette étude, nous avons équipé les patients d'accéléromètres pour mesurer quantitativement le tremblement en temps réel pendant le traitement et tout au long de la période d'observation postopératoire. Nous avons comparé les données de l'accélérométrie aux échelles d'évaluation clinique du tremblement utilisées par les neurologues. Nous avons montré que les mesures accélérométriques étaient corrélées aux échelles cliniques et que les données recueillies en temps réel pendant le traitement étaient (i) prédictives du résultat clinique à long terme (ii) utiles à l'équipe médicale pour l'ajustement per-opératoire des paramètres du traitement.Avant l'ablation irréversible du VIM, nous avons également testé l'impact d'une stimulation ultrasonore transcrânienne réversible de faible intensité. Sur deux patients, nous rapportons ici que la stimulation ultrasonore de faible intensité a induit une réduction des tremblements de 98% pendant plus de 30 minutes.