Thèse soutenue

Architecture à l'antique dans le marquisat de Saluces dans la première moitié du XVIe siècle

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Auteur / Autrice : Federico Manino
Direction : Sabine FrommelFrancesco Paolo Di Teodoro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 17/03/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Politecnico di Torino
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Arnaud Timbert
Examinateurs / Examinatrices : Sabine Frommel, Francesco Paolo Di Teodoro, Arnaud Timbert, Denis Ribouillault, Enrico Lusso, Paolo Cornaglia, Marco Folin, Frédéric Elsig
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Ribouillault, Enrico Lusso

Résumé

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La thèse se veut une contribution pour définir la géographie artistique du marquisat de Saluces dans la première moitié du XVIe siècle et elle offre par conséquent un support à la compréhension des relations artistiques entre la France et l'Italie. On y analyse les modes et les temps avec lesquels le langage architectural à l'antique est adopté, en examinant les différentes formes d'assimilation ainsi que de refus, au regard des coutumes locales. Le passage net, quoique tardif, vers les nouveautés à l'antique a lieu grâce à la présence d'une culture antiquaire dans la région de Saluces. Cependant, le langage à l'antique adopté est toujours configuré comme non local, étant donné l'absence, sur le territoire du marquisat, de vestiges importants remontant à l'antiquité gréco-romaine, de nature à devenir des références pour un langage local à l'antique. En ce sens, le marquisat de Saluces, en tant que zone périphérique par rapport à la diffusion des expériences contemporaines de la Renaissance, peut constituer un champ d'investigation utile pour comprendre les dynamiques présentes dans les centres de référence. L'existence d'éventuelles lignes parallèles de développement, d'approches différentes possibles de l'Antiquité et de possibles points de césure, est vérifiée pour décrire le panorama dans lequel s'inscrivent les premières interventions à l'antique. L'étude se concentre sur la comparaison entre la commande artistique de la marquise de Saluces, Marguerite de Foix, avec celle de son vicaire, Francesco Cavassa, pour reconstituer leurs influences mutuelles. On examine les différents œuvres tant par l'analyse des sources archivistiques que par leur examen direct, pour préciser leur chronologie absolue. Par une généalogie des formes, on statue sur la provenance des modèles de référence et sur la valeur d'une antiquité non locale dans un contexte périphérique comme le marquisat de Saluces. Compte tenu de l'inclusion des marquis de Saluces et de leurs collaborateurs à la cour royale de France, il apparaît que les premières interventions à l'antique commandées par Marguerite de Foix sont liées aux innovations contemporaines produites par la cour de France. À l'inverse, les interventions promues par Francesco Cavassa se présentent comme une réponse possible à ce qu'a réalisé la marquise.