Thèse soutenue

Regarder des corps nus : perspectives pour l’analyse de la nudité sur les scènes théâtrales et chorégraphiques contemporaines

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Auteur / Autrice : Chloé Lavalette
Direction : Christophe BidentLucile Haute
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : SACRe, théâtre
Date : Soutenance le 18/10/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe d'accueil SACRe - Sciences, arts, création, recherche (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Estelle Ferrarese
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Bident, Lucile Haute, Estelle Ferrarese, Olivier Neveux, Christophe Triau, Bénédicte Boisson
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Neveux, Christophe Triau

Mots clés

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Résumé

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Alors que sa présence s'est largement diffusée sur les plateaux depuis la fin du XXème siècle, la nudité constitue un champ d'investigation relativement récent pour la recherche en arts du spectacle. Le corps nu n’a pas de « sens » prédéterminé : son dévoilement fréquent sur les scènes théâtrales et chorégraphiques contemporaines manifeste la pluralité des significations qu'elle peut acquérir en fonction des contextes tout autant que sa capacité à capter l’attention, à interpeller voire à troubler le spectateur. Cette thèse se propose de cerner les spécificités de la nudité dans le contexte de la scène, d'identifier les enjeux épistémologiques qu'elle soulève dans l'analyse de spectacles et d'éclairer certains des éléments qui structurent sa réception. Replaçant d'abord dans le temps long ses différentes représentations dans l'histoire des religions, de la philosophie et de l'art, elle s'attelle ensuite à penser l’expérience de la nudité scénique du point de vue du spectateur à partir d'une approche phénoménologique nourrie par la critique féministe. Il s'agit d'envisager la nudité non seulement comme un agencement matériel mettant à nu tout ou partie du corps d’un interprète mais comme un phénomène intersubjectif et intercorporel, une rencontre des peaux et des regards que la thèse examine à l'aune d'une exploration des notions d’intercorporéité, de peau, de pudeur et de vulnérabilité. L'analyse d'un corpus de spectacles signés par Romeo Castellucci, Krystian Lupa, Anatoli Vassiliev, Gaëlle Bourges, Mette Ingartsen et El Conde de Torrefiel permet de mettre au travail ces trois notions pour examiner comment les dramaturgies contemporaines mettent en scène de nouvelles manières de regarder les corps nus et de penser la nudité.