La construction du « harcèlement de rue » comme problème public en France : Entre médiatisation, militantisme et action publique
Auteur / Autrice : | Stéphanie Archat |
Direction : | Catherine Achin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Politiques |
Date : | Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences SOciales (Paris) - Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales / IRISSO |
établissement opérateur d'inscription : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques de Maillard |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Achin, Jacques de Maillard, Lilian Mathieu, Sylvie Tissot, Marylène Lieber, Gwenaëlle Perrier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Lilian Mathieu, Sylvie Tissot |
Résumé
La thèse porte sur la construction en train de se faire, au cours des années 2010 en France, d’un nouveau problème public : le « harcèlement de rue ». Pour mettre au jour ce processus, elle mobilise des méthodes variées (observations, entretiens, analyses documentaires et de presse) au service d’une enquête multi-située menée entre médias, militant·e·s féministes, actions publiques nationales et locales, et polices. Tout en montrant les contributions de chacun d’elles et eux à la fabrique du problème, la recherche met en évidence les interactions et rapports de pouvoir entre espaces et acteur·rice·s, pour expliquer les modalités spécifiques de construction de ce problème. Elle éclaire ainsi la façon dont un sujet qualifié de genré devient cadré comme un problème également spatialisé, racialisé et sécuritaire. Enfin, elle conclut, malgré la rapide montée en puissance et mise en loi de l’enjeu (avec la contravention d’outrage sexiste), que la construction du problème reste inaboutie et fragile.