Thèse soutenue

Analyse et modélisation des transformations tribologiques de surface lors de la mise en forme à froid des aciers martensitiques

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Auteur / Autrice : Hans Curtis Boungomba
Direction : Laurent DubarMirentxu Dubar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique
Date : Soutenance le 17/06/2022
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'automatique, de mécanique et d'informatique industrielles et humaines (Valenciennes, Nord ; 1994-...)
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : Elisabeth Causse-Massoni
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Dubar, Mirentxu Dubar, Denis Mazuyer, Carl Labergère, Laurent Langlois, Philippe Moreau, Cédric Hubert, Tarik Sadat, Frédéric Carpentier
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Mazuyer, Carl Labergère

Résumé

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Plusieurs types de suspensions existent dans l’industrie automobile. Celles qui sont mises en forme à froid permettent une variabilité et une souplesse dans le design. Cette flexibilité conduit cependant à la création de défauts. Lors de la production des ressorts hélicoïdaux, l’étape d’enroulement du fil d’acier SAE 9254 provoque parfois l’apparition d’un défaut de surface communément appelé ≪ couche blanche ≫ du fait de son aspect blanc au microscope optique. Cette phase durcie est le résultat d’une transformation tribologique de surface, c’est-à-dire une modification des propriétés surfaciques du matériau du fait d’un frottement sévère. Dans l’industrie automobile, ce défaut porte le nom de ≪ martensite écrouie ≫ car il fait référence a l’écrouissage d’un acier martensitique sous l’effet de contraintes mécaniques et tribologiques sévères. Plusieurs campagnes d’essais tribologiques ont été menées afin de comprendre le rôle des paramètres clés du procédé d’enroulement dans la création de la couche blanche. La première série d’essais, sur tribomètre pion-disque, a permis d’évaluer le rôle de la pollution des lubrifiants par l’oxyde, sur le coefficient de frottement sur de longues distances. Ces essais ont montré le rôle stabilisant de l’oxyde polluant sur le frottement, lorsque celui-ci est utilisé avec un lubrifiant adapté. La seconde série d’essais avec outils à géométrie cylindrique a été réalisée sur la plateforme expérimentale Upsetting Sliding Test (UST). Elle visait a comprendre le rôle de la vitesse de glissement, de la pression de contact, et de la lubrification sur le coefficient de frottement et la création de la couche blanche. Ces essais ont montré, qu’en augmentant la pression de contact et la viscosité du lubrifiant, le troisième corps crée par ce mélange agit comme une couche de film épais, améliorant les conditions de frottement et réduisant l’épaisseur de la couche blanche. La dernière campagne d’essais avec outils uses a permis d’évaluer l’influence de l’origine du fil, de la lubrification et du taux d’usure. Ces essais ont montré la dépendance du coefficient de frottement a l’usure des outils, a la lubrification et a l’origine du fil. Enfin, une simulation par éléments finis du procédé d’enroulement a froid des ressorts hélicoïdaux, prenant en compte les modèles d’endommagement de Lemaitre et de Lemaitre modifie (LEL), a été développée. Les résultats ont montré que le modèle de Lemaitre modifie est apte à prédire l’instant et le lieu d’apparition de l’endommagement du ressort à l’enroulement.