Thèse soutenue

Imagerie polarimétrique basée sur un capteur à micro-grilles : caractérisation et détection des erreurs dues aux fluctuations spatiales

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Auteur / Autrice : Benjamin Le teurnier
Direction : François Goudail
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 13/12/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Electrical, optical, bio-physics and engineering
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Charles Fabry (Palaiseau, Essonne ; 1998-....) - Laboratoire Charles Fabry / Imagerie et Information
référent : Institut d'optique Graduate school (Palaiseau, Essonne ; 1920-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l'ingénierie et des systèmes (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Vincent Devlaminck
Examinateurs / Examinatrices : François Goudail, Samia Ainouz, Laurent Bigué, Elise Colin
Rapporteurs / Rapporteuses : Samia Ainouz, Laurent Bigué

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse porte sur l'étude de capteurs polarimétriques à division de plan focal (DoFP pour ``Division of Focal Plane'') qui permettent de réaliser l'analyse de l'état de polarisation en un nombre restreint d'acquisitions. Pour cela, les différents pixels du capteur réalisent différentes analyses de l'état de polarisation ce qui permet, en une seule acquisition, de récolter plusieurs informations différentes sur l'état de polarisation. L'inconvénient d'un tel capteur est que les différentes informations nécessaires à l'analyse de la polarisation en un point de la scène sont réalisées par différents pixels. Ces différents pixels n'ayant pas exactement le même champ de vue sur la scène, les fluctuations spatiales de l'état de polarisation vont perturber l'estimation. L'objectif de cette thèse est de caractériser l'influence des fluctuations spatiales de la scène sur l'estimation et de proposer une méthode de détection des zones de l'image où ces fluctuations perturbent significativement l'estimation.On commence, dans le Chapitre 1, par introduire les éléments théoriques utilisés au cours de cette thèse, dont le formalisme de Stokes permettant de décrire la polarisation telle qu'on l'utilise pour décrire les systèmes d'imagerie polarimétrique. On introduit également les notions sur la théorie de l'estimation qui nous seront nécessaires.On décrit ensuite au Chapitre 2 les différents bancs expérimentaux mis en œuvre. La première expérimentation a servi à réaliser la calibration du capteur DoFP utilisé. On présente ensuite deux bancs d'imagerie polarimétrique permettant d'obtenir des images non perturbées par les fluctuations spatiales de la scène et donc servant de référence. Ces systèmes utilisent des acquisitions successives pour réaliser les différentes analyses de l'état de polarisation. Ce principe est appelé imagerie à division en temps (DoT pour ``Division of Time'').Pour comprendre précisément l'influence des fluctuations spatiales des différents paramètres polarimétriques sur l'estimation réalisée à partir du capteur DoFP ainsi que leur importance relative, on développe au Chapitre 3 un modèle théorique des erreurs d'estimation dues aux fluctuations spatiales de la scène. Ce modèle est validé par des observations réalisées à l'aide des bancs expérimentaux mentionnés précédemment. On en déduit notamment que les variations d'intensité sont la source des erreurs d'estimation les plus importantes.Plutôt que de chercher à corriger ces erreurs, on propose au Chapitre 4 une méthode permettant d'obtenir une carte des zones de l'image où l'estimation peut être jugée non fiable à cause des fluctuations spatiales de la scène. Cette méthode consiste à détecter les zones de l'image pour lesquelles les fluctuations de la scène sont plus importantes que le niveau de bruit et conduisent donc à des erreurs d'estimation plus importantes que l'incertitude due au bruit.Enfin, le Chapitre 5 porte sur un cas d'application des méthodes développées précédemment. On y étudie une méthode de calibration d'un retardateur placé devant la caméra DoFP. La présence de ce retardateur permet d'étendre les capacités d'analyse du capteur DoFP. En effet, le capteur DoFP seul ne peut analyser que l'état de la polarisation linéaire. Pour analyser la composante circulaire de la polarisation, il faut ajouter un retardateur devant la caméra. On montre dans ce chapitre qu'une méconnaissance de la retardance de ce retardateur peut conduire à un biais d'estimation significatif. La méthode de calibration décrite ici permet d'estimer la retardance en même temps que l'état de polarisation et donc d'annuler ce biais d'estimation. On montre que l'utilisation de la carte d'erreur développée au Chapitre 4 permet de réaliser cette calibration de manière fiable même sur une scène réelle comprenant de nombreuses fluctuations spatiales.