Thèse soutenue

Étude non-linéaire d'instabilité d'interchange, de type Rayleigh-Taylor, dans le milieu ionosphèrique

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Auteur / Autrice : Quentin Cauvet
Direction : Benoît CanaudBenoît Bernecker
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ondes et Matière
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Matière sous conditions extrêmes (Bruyères-le-Châtel, Essonne ; 2021-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Sébastien Galtier
Examinateurs / Examinatrices : Alexis Casner, Pierre-Louis Blelly, Benoît-Joseph Gréa, Marina Olazabal-Loumé
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexis Casner, Pierre-Louis Blelly

Mots clés

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Résumé

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À l’ère de l’information, la fiabilité des télécommunications par ondes radio et/ou par satellites est devenue un défi important. Dans ce contexte, il devient crucial de quantifier la perte d’intensité du signal provoquée par des irrégularités dans l’ionosphère. Parmi celles-ci, nous avons l’"Equatorial Plasma Bubble" (EPB) et les striations, qui résultent d’instabilités d’interchange, similaires à l’instabilité de Rayleigh-Taylor (RTI). C’est à partir de ce constat que nous essayons d’adapter les modèles non linéaires déjà connus et utilisés pour la RTI hydrodynamique à son pendant pour les plasmas ionosphériques, à savoir l’Instabilité Rayleigh-Taylor généralisée (GRTI). La GRTI tient compte du fait que le plasma ionosphérique n’est que faiblement ionisé, de sorte que la force de friction avec l’atmosphère neutre ne peut être négligée. En conséquence, nous avons étendu ces modèles non linéaires et mis en évidence deux régimes : le régime inertiel, où nous retrouvons les résultats précédents de la RTI et le régime collisionnel, où la collision entre les neutres et les ions est prédominante. Elles ont également été confrontées à des simulations numériques réalisées avec deux codes développés au CEA-DAM, CLOVIS, travaillant avec un modèle de MHD idéale et ERINNA, travaillant avec un modèle électrostatique. Ainsi, nous montrons avec des nouveaux modèles analytiques et des simulations que dans le cas d’un mono-mode, la croissance de la structure suit √gλ⁄6π dans le régime inertiel et g⁄∨in dans le régime collisionnel. Dans le cas d’un multi-mode, la croissance du front de bulles suit αbgt² dans le régime inertiel, tandis que sa taille transverse suit la même tendance, et g⁄∨in dans le régime collisionnel, tout en maintenant une taille plutôt constante de bulles. En conclusion, nous présentons de nouveaux modèles analytiques qui décrivent la croissance non linéaire des instabilités ionosphériques, comme les EPB et les striations, ainsi que l’interaction non linéaire entre plusieurs bulles. Nous espérons qu’un jour ils pourront être couplés avec des codes de propagation d’ondes électromagnétiques pour quantifier les pertes en télécommunication.