Thèse soutenue

Discrétisation lagrangienne de problèmes variationnels dans des espaces de Wasserstein

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Auteur / Autrice : Clément Sarrazin
Direction : Quentin MérigotFilippo Santambrogio
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques aux interfaces
Date : Soutenance le 04/01/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de mathématiques Hadamard
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de mathématiques d'Orsay (1998-....) - Laboratoire de mathématiques d'Orsay (1998-....)
Equipe de recherche : Groupe de travail sur les Equations aux dérivées partielles non linéaires et systèmes dynamiques (1985 ; Orsay, Essonne)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Mathématiques (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Yann Brenier
Examinateurs / Examinatrices : Jérémie Bigot, David Bourne, Irène Waldspurger
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérémie Bigot, David Bourne

Résumé

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Dans ce mémoire, nous étudions la discrétisation de problèmes variationnels, au moyen de méthodes du transport optimal semi-discret. Bien que les techniques simplifient grandement la résolution de ces problèmes elles introduisent également des termes non-convexes dans des problèmes qui étaient convexes avant discrétisation. Le modèle principalement étudié est celui d’une foule se déplaçant de façon à minimiser une énergie globale qu’elle accumule durant son mouvement. Cette évolution est modelée par un problème de jeu à champ moyen variationnel, pour la minimisation d’une énergie comprenant un terme qui pénalise la présence de zones de congestions. Nous approchons les solutions par les trajectoires d’un nombre fini d’individus, cependant ces foules discrètes ne sont pas admissible pour le problème de jeu à champ moyen, à cause justement du terme de congestion. Pour définir un problème similaire pour notre foule discrète, nous remplaçons le terme problématique par une régularisation de type Moreau-Yosida. Notre résultat principal affirme alors la convergence des minimiseurs du problème discret vers une solution du problème de jeu à champ moyen initial. Cependant, cette convergence est conditionnelle à un choix approprié de paramètres de régularisation et sa détermination est encore une question ouverte. Cela n’empêche pas la résolution du problème discret pour des choix arbitraires de ces paramètres, laquelle génère des trajectoires cohérentes avec le comportement imposé par le problème de jeu à champ moyen correspondant. La régularisation du terme de congestion, définie par une enveloppe de Moreau pour la distance de Wasserstein 2 introduit donc une non-convexité dans le problème discrétisé, et l’on est en droit de craindre d’aboutir à des situations critiques non-minimisantes en le résolvant numériquement. Afin de mieux comprendre ces dangers, nous avons étudié la structure de ces situations critiques pour le problème non convexe, plus simple mais néanmoins proche, de quantification optimale uniforme d’une mesure. Bien que nous ayons réussi à clarifier la forme de ces points critiques et en particulier le devenir de la discrétisation lorsque le nombre de particules croit à l’infini, la classification complète de ces configurations possibles demeure largement inachevée.