Thèse soutenue

Essays in Behavioral Economics

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Auteur / Autrice : Thibault Richard
Direction : François PannequinAnne Corcos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 30/11/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Droit, Economie, Management
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'économie de l'ENS Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2020-...)
référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....)
graduate school : Université Paris-Saclay‎. Graduate School Économie & management (2020-...)
Jury : Président / Présidente : Pavlo Blavatskyy
Examinateurs / Examinatrices : Aurélien Baillon, Lionel Page, Louis Lévy-Garboua, Caroline Orset, Hela Maafi
Rapporteurs / Rapporteuses : Aurélien Baillon, Lionel Page

Résumé

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Cette thèse comporte une série de quatre papiers et d'une note de recherche, aux thématiques diverses. La première partie vise à montrer les possibilités offertes par les statis­tiques Bayésiennes dans le domaine de l'élicita­tion des préférences en situation d'incertitude. La deuxième partie de cette thèse est large­ment indépendante de la première et regroupe deux papiers ayant pour thématique commune la construction de l'image de soi.Dans le premier chapitre de la première partie nous utilisons une approche Bayésiens dans le cadre d'une compétition de modèles structurels, qui vise à répondre à la question : quelle est la source de l'hétérogénéité des atti­tudes dans le risque? Nous soulignons ici l'exis­tence d'une considérable homogénéité de la fonction d'utilité, telle que la performance sta­tistique des modèles de décision reste iden­tique lorsque l'existence d'une fonction d'uti­lité « universelle » est supposée. Nos résul­tats indiquent ainsi que l'hétérogénéité des décisions dans le risque est principalement attribuable à des différences importantes en termes de déformation des probabilités. Ces résultats rendent pertinente l'hypothèse d'une même fonction d'utilité sur l'ensemble de la population étudiée, ce qui pourrait rendre les modèles comportementaux considérablement plus parcimonieux.Dans un deuxième temps, nous utilisons les statistiques Bayésiennes dans le cadre plus classique du test sur la valeur de paramètres dans un modèle linéaire. Ici, nous cherchons à démontrer l'existence d'un lien entre attitude dans le risque et attitudes politiques. A notre connaissance, nous sommes les premiers à le faire avec une approche par les préférences révélées, et non par des indicateurs déclara­tifs ad hoc d'aversion pour le risque. Un attrait possible des statistiques Bayésiennes dans ce contexte est l'atténuation implicite des erreurs de mesure par l'utilisation d'un modèle struc­turel de préférences dans le risque. Le résultat principal de ce papier est de démontrer l'exis­tence d'un lien positif significatif entre l'adhé­rence au populisme d'une part et le goût pour le risque d'autre part, au sein d'un échantillon représentatif de la population néerlandaise.Le premier chapitre de notre seconde par­tie, traite du processus cognitif à l'œuvre lors­qu'un individu répond à des questions concer­nant son bien-être, généralement mesuré à l'aide d'échelles de Likert ou d'indicateurs as­similés. Nous montrons que les déterminants du bonheur sont potentiellement différents se­lon le style cognitif des individus. Plus particu­lièrement, nous développons un indicateur de style cognitif basé sur la cohérence d'un indi­vidu dans ses réponses, et nous montrons que les individus les plus cohérents sont aussi les plus faiblement impactés par le revenu et l'âge dans la mesure de leur bien-être. Ce résultat souligne donc le risque à utiliser des réponses auto-rapportées, car il semble dans ce cas im­possible de distinguer un vrai effet causal du modèle d'attribution subjectif utilisé par le ré­pondant.Dans le dernier chapitre de cette thèse, nous cherchons à démontrer l'existence d'un effet de la position relative des parents d'un en­fant parmi les parents de ses pairs sur son bien­être et sa performance scolaire. D'après nos ré­sultats, et à partir d'une large base de données Israélienne, l'effet de la position relative des pa­rents impacte positivement la probabilité de se qualifier pour l'université après le Lycée. A un niveau Collège, nous démontrons que la posi­tion relative des parents a un effet positif sur le bien-être auto-rapporté, le temps dédié aux devoirs, et un effet négatif sur la probabilité d'avoir peur des autres élèves.