Thèse soutenue

Développement et utilisation d’un outil de simulation rapide pour l’étude de la propulsion maritime par foil oscillant souple inspirée de la nage des cétacés

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Auteur / Autrice : Théo Simonet
Direction : Loïc DaridonKostia RoncinLoïc Daridon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique, Génie Civil et Architecture
Date : Soutenance le 16/12/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Information, Structures, Systèmes (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de génie civil et génie mécanique (LGCGM)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Guillou
Examinateurs / Examinatrices : Loïc Daridon, Kostia Roncin, Loïc Daridon, Sylvain Guillou, Antoine Ducoin, Annie Leroy, Franck Nicoud
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Ducoin, Annie Leroy

Résumé

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La propulsion bio-mimétique consiste à propulser un engin nautique par l’oscillation d’un corps profilé (foil), à l’image de la nageoire caudale des cétacés. La volonté de réduire la consommation énergétique et la pollution générée par le transport maritime, motive activement l’exploration de ce principe de propulsion alternatif à l’hélice. Toutefois, les dispositifs expérimentaux et les simulations haute-fidélité restent aujourd'hui coûteux et difficiles à mettre en place. Le travail réalisé au cours de cette thèse a conduit au développement d’un modèle d’ordre réduit permettant de simuler rapidement les performances d’un foil oscillant et d’étudier l’influence de sa flexibilité.Le modèle développé se fonde sur un couplage fort entre une méthode de ligne portante 3D non-linéaire et un modèle de décrochage dynamique. La méthode de ligne portante 3D non-linéaire permet d’estimer rapidement le chargement hydrodynamique agissant sur un foil d’envergure finie avec flèche, dièdre et vrillage dans un écoulement stationnaire. Il s’agit d’une version numérique de la méthode de ligne portante de Prandtl. Celle-ci est agrémentée d’une version 3D du théorème de Kutta-Jukowski et d’un algorithme de résolution non-linéaire, permettant la prise en compte de polaires 2D non-linéaires. Une viscosité artificielle a été ajoutée aux équations de la ligne portante pour permettre la représentation correcte du phénomène de décrochage statique. Le modèle de décrochage dynamique utilisé est une version modifiée du modèle de Beddoes–Leishman. Celui-ci permet d’obtenir rapidement les coefficients dynamiques de portance, de trainée et de moment pour un profil 2D soumis à un mouvement quelconque. La simulation instationnaire d’un foil oscillant est réalisée par un calcul de ligne portante mobile, pour laquelle le comportement de chaque section du foil est donné par le modèle de décrochage dynamique. Un sillage instationnaire par lâcher tourbillonnaire est également mis en œuvre en aval du foil pour permettre la prise en compte de l’histoire du mouvement.Les conditions des simulations réalisées ont été choisies de sorte à être représentatives de la nage des cétacés. C’est-à-dire que le foil est animé d’un mouvement de pilonnement et de tangage combiné. Le nombre de Reynolds de l’écoulement est grand (Re>10^4). L’amplitude du mouvement du foil est de l’ordre de sa longueur de corde, et le nombre de Strouhal de l’oscillation est de l’ordre de St=0.3, conformément aux observations biologiques.Les résultats obtenus ont révélé l’influence du mouvement sur le nombre de Strouhal permettant de maximiser le rendement propulsif du foil. De plus, les résultats ont montré que le bénéfice apporté par la flexibilité du foil est supérieur pour les mouvements de pilonnement et de tangage combinés, par rapport au pilonnelent pur. La flexibilité est également plus favorable lorsque l’amplitude du mouvement est faible. Le rendement propulsif maximal obtenu est 0.89 et le bénéfice maximal lié à la flexibilité est 6.6%.