Thèse soutenue

Association entre les facteurs hormonaux et reproductifs et le risque d’hypertension artérielle dans la cohorte prospective E3N

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Auteur / Autrice : Anne-Laure Madika
Direction : Claire Mounier-VehierGuillaume Béraud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique
Date : Soutenance le 28/01/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Etudes et de Recherche en Informatique Médicale (Lille) - Evaluation des technologies de santé et des pratiques médicales - ULR 2694
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Boutron-Ruault, Alain Duhamel
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Lantelme, Gabrielle Sarlon-Bartoli

Résumé

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L’hypertension artérielle (HTA) est le premier facteur de risque cardiovasculaire et leplus souvent non diagnostiquée. Certains facteurs hormonaux et reproductifs sontsusceptibles d’être associés à l’HTA avec des données encore discordantes dans lalittérature.L’objectif de cette thèse était d’étudier l’association entre différents facteurshormonaux (traitement hormonal de la ménopause), reproductifs (âge à la ménopause,âge à la ménarche) et certains antécédents gynécologiques (hystérectomie,endométriose, fibrome utérin) et le risque d’HTA incidente dans la large cohorteféminine E3N (Étude épidémiologique auprès de femmes de l’Éducation nationale).Il s’agit d’une cohorte prospective portant sur 98 995 femmes âgées de 40 à 65 ans àl’inclusion en 1990. L’étude E3N inclut des données détaillées sur l’hygiène de vie,l’histoire clinique, les facteurs hormonaux et reproductifs, ainsi que sur la survenued’une HTA. Les Hazard ratio du risque d’HTA associé aux variables d’exposition étaientestimés à l’aide d’un modèle de Cox.Le risque d’HTA était majoré chez les femmes avec un antécédent d’hystérectomie avecou sans ovariectomie, d’endométriose ou de fibrome utérin, en cas de ménopauseprécoce (avant 40 ans) ou de ménarche précoce (avant 12 ans). Les femmes utilisatricesde traitement hormonal de la ménopause avaient un risque modérément augmenté dedévelopper une HTA, particulièrement en cas d’utilisation des oestrogènes combinéspar voie orale et de certains types de progestatifs.Ainsi nos résultats suggèrent de proposer des modifications de l’hygiène de vie pourprévenir l’HTA et de la dépister chez les femmes présentant ces antécédents en vued’une amélioration du pronostic cardiovasculaire.