Trois essais en économie politique du populisme : Comment les facteurs et politiques économiques expliquent-ils le populisme?
Auteur / Autrice : | Laura Duthilleul |
Direction : | Abel François, Quentin David |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 13/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEM - Lille Économie Management |
Jury : | Président / Présidente : Touria Jaaidane |
Examinateurs / Examinatrices : Marco Giani | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Guillaume Méon, Lisa Chauvet |
Mots clés
Résumé
Cette thèse cherche à expliquer de façon empirique la montée du populisme dans les démocraties avancées. Plus particulièrement, nous nous intéressons à la demande de populisme matérialisée par le vote populiste mais aussi et plus largement par les attitudes populistes. Le premier chapitre analyse le lien entre les inégalités de revenus et une facette de l'attitude populiste qui est la défiance vis-à-vis de la démocratie. Nous trouvons que plus d'inégalités de revenus correspond à moins de soutien à la démocratie et plus de soutien à des régimes alternatifs (militaire, autocratique ou technocratique). Par ailleurs, nous mettons en évidence un effet partisan amplificateur sur cette relation : pour un même niveau d'inégalités, les répondants à gauche du spectre politique sont plus sensibles aux inégalités de revenus et donc soutiennent moins la démocratie. Le deuxième chapitre a pour objectif de vérifier si le chômage explique le vote populiste en général mais aussi son clivage gauche/droite. En analysant les élections présidentielles françaises, nous montrons que le chômage amène les électeurs à voter pour n'importe quel parti populiste, de droite comme de gauche. Le choix entre ces deux populismes réside exclusivement dans l'explication de chômage donnée par les électeurs. Enfin, le troisième chapitre explicite la relation des fonds européens avec le vote populiste lors des élections européennes depuis 2004. Nous apportons une preuve conséquente du lien négatif entre les fonds européens et le vote populiste, et ce quelle que soit l'idéologie politique du gouvernement national/régional en place (populiste ou non populiste).