Thèse soutenue

Les zoos : des espaces singuliers au cœur d'un système complexe de conservation et d'échanges d'animaux en constant renouvellement : Les exemples d’Amiens, de Fort-Mardyck, de Lille, de Maubeuge dans les Hauts de France, de la Ménagerie du Jardin des Plantes en Ile de France et de Pairi Daiza en Belgique.

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Auteur / Autrice : Déborah Bekaert
Direction : Éric Glon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 25/03/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES)
Jury : Président / Présidente : Bernard Debarbieux
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Besse, Catherine Neveu
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Heritier, Raphaël Mathevet

Résumé

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Les zoos, tels que nous avons finalement décidé de les appeler, sont devenus à l’issue de notre travail de recherche des objets géographiques. Derrière cet espace d’une apparente simplicité, se cache une réalité complexe. Les zoos ont été qualifiés d’espace singulier en perpétuel renouvellement. Il est possible de les rencontrer partout dans le monde. Néanmoins, ils sont inégalement répartis à la surface de la terre. Ainsi, les zoos s’installent de préférence au niveau des zones de fortes concentrations de population. Les gestionnaires positionnent les zoos comme des espaces capables de jouer un rôle dans la conservation des espèces animales avec une capacité de sensibilisation des visiteurs aux menaces qui pèsent sur les écosystèmes. Les zoos évoluent au sein d’une communauté qui se fédère autour d’objectifs communs : conservation, éducation et recherche. Parallèlement, le zoo invite à se questionner sur le statut de l’animal et sur la place qu’il lui est accordé dans la société. Notre recherche a également été l’occasion d’essayer de mesurer l’engagement des zoos dans la conservation ex situ et in situ et de mettre en avant leurs participations aux programmes de soutien aux espèces en péril dans la nature d’une part et de déterminer la place accordée aux échanges d’animaux entre les zoos d’autre part. Un système s’est créé en partie autour de l’échange d’animaux captifs issus essentiellement des zoos.Cette recherche a permis d’explorer ce qui se joue dans les zoos, de comprendre leur fonctionnement, de mettre en exergue l’existence d’une communauté orchestrée par les associations zoologiques que nous avons pu identifier, de mesurer la contribution des zoos à la conservation des espèces animales et de l’intégration des zoos à des réseaux De plus, le réseau permet au zoo de s’extraire de sa dimension locale en établissant des liens avec les autres membres de la communauté à travers les échanges d’animaux et des modalités techniques qui les accompagnent. En s’intéressant plus spécifiquement aux zoos d’Amiens, de Fort-Mardyck, de Lille, de Maubeuge dans les Hauts de France, de la Ménagerie du Jardin des Plantes en Ile de France et de Pairi Daiza en Belgique, nous sommes allés à la rencontre notamment des soigneurs animaliers, des vétérinaires, des gestionnaires de collection, des jardiniers et des visiteurs. Les acteurs rencontrés nous ont permis de mettre en avant la singularité des zoos et de leur capacité à se renouveler pour répondre aux attentes des visiteurs et de la communauté de conservation.