Thèse soutenue

Clinique du masochisme face à la maladie potentiellement létale, approche psychosomatique et psychanalytique
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Auteur / Autrice : Michel Nogatchewsky
Direction : Gérard Pirlot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 28/09/2022
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Cliniques pathologique et interculturelle (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Pascal-Henri Keller
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Bourdet-Loubère, Florent Poupart
Rapporteurs / Rapporteuses : Solange Carton, Nathalie Dumet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les travaux qui concernent les causes de la maladie, du point de vue d’une approche psychosomatique d’orientation psychanalytique, sont relativement nombreux au regard de ceux consacrés aux conséquences de la maladie sur l’équilibre psychique des patients. Par ailleurs, dans un cas comme dans l’autre, ils s’organisent autour des concepts de défaillance du fonctionnement mental, de dépression essentielle, de pensée ou vie opératoire et de mouvements individuels de vie et de mort. Ils reposent sur la première topique et ne font que peu ou pas référence à la deuxième, ignorant la pulsion de mort en la considérant comme une altération de celle de vie et que Marty nomme mouvement contre évolutif.Dans la continuité de ces travaux, notre intérêt se porte non plus sur l’étiologie de la maladie, mais sur les remaniements psychiques qui accompagnent, en aval de celle-ci, cette somatisation. Nous tentons d’éclairer les principaux mécanismes psychologiques repérables chez des patients atteints de maladies chroniques graves qui peuvent participer soit à maintenir un équilibre homéostatique soit au contraire à poursuivre la désorganisation somatique telle que décrite à partir des concepts évoqués plus haut.Dans un premier temps nous nous sommes intéressés à ce que le récit des patients rencontrés dit du sens qu’ils tentent de donner à leur maladie. Puis dans un deuxième temps, par l’analyse de quelques cas cliniques qui mêlent histoire et structure nous poursuivons notre travail en faisant l’hypothèse, d’une part, que le contrôle de la pulsion de mort par la libido n’est jamais, ou seulement partiellement, acquit chez les patients somatisant ; qu’il en découle une érotisation de la douleur ; que celle-ci devient un but et détourne le masochisme de son objectif premier en favorisant, par la désintrication pulsionnelle, une destruction interne et externe. Et que, d’autre part, la pulsion de mort et son corollaire le masochisme gardien de la vie, peut se transformer ou pour le moins s’interpréter, dans le cas de ces patients, comme la réponse au processus de désorganisation.