Un tiers étranger dans le couple âgé : l'effet du processus d'externalisation sur le couple confronté à une maladie neuro-évolutive
Auteur / Autrice : | Emmanuelle Ballarin |
Direction : | Thierry Darnaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 23/05/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Cliniques pathologique et interculturelle (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Ergis |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Denoux, Fatemeh Nourhashemi, Marjorie Poussin, Ovidiu Lungu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Verdon, Benoît de Wazières |
Mots clés
Résumé
Introduction : L’arrivée d’une maladie neuro-évolutive dans le système couple confronte le conjoint-aidant à un dilemme psychologique « c’est mon proche mais dans le même temps il devient un autre non familier ». Ce travail de recherche propose d’interroger l’intérêt d’un processus d’externalisation dans cette trajectoire de vie des couples. L’externalisation d’une maladie neuro-évolutive au sein du couple consiste à considérer la maladie comme un élément à part entière de sorte que le conjoint-aidé est dissocié de la maladie dont il est porteur. De ce fait, l’externalisation permet de distinguer la relation conjugale de la relation caregiver. A l’heure actuelle, les pouvoirs publiques prônent en faveur de dispositif de répit pour venir en aide aux couples affectés par une maladie neuro-évolutive. L’objectif de notre recherche est de montrer que l’externalisation d’une maladie neuro-évolutive est bénéfique pour le couple et que le répit psychologique participe à sa mise en œuvre.Méthode : 49 conjoints-aidants de proche atteint d’une maladie neuro-évolutive à un stade léger à modéré ont été interrogé. Ils ont répondu à 58 questions explorant la mise en œuvre d’un processus d’’externalisation et ont représenté à l’aide d’objets flottants (Caillé et Rey, 2004) leur relation actuelle avec leur conjoint(e).Résultats : Nos résultats statistiques montrent trois réalités de vie de couple confronté à une maladie neuro-évolutive : (1) le couple conjugal conserve ses fondements relationnels grâce au processus d’externalisation, (2) le couple conjugal mute en relation aidant-aidé, (3) le couple conserve ses fondements relationnels en tenant à distance la maladie. Le recours à du répit psychologique participerait à la mise en œuvre du processus d’externalisation.Conclusion : Notre recherche confirme la nécessité de considérer la dimension relationnelle dans l’accompagnement des couples désorientés par une maladie neuro-évolutive et ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.