Thèse soutenue

Étude du parler angoumoisin : description linguistique d’une zone occidentale de la transition oc-oïl, de ses liens géolinguistiques et de sa situation sociolinguistique

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Auteur / Autrice : Olivier Dussouchaud
Direction : Patrick SauzetMarie-Anne Châteaureynaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 14/02/2022
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cognition, langues, langage, ergonomie (Toulouse ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Carmen Alén Garabato
Examinateurs / Examinatrices : Rafèu Sichel-Bazin
Rapporteurs / Rapporteuses : Giovanni Agresti, Hervé Lieutard

Mots clés

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Résumé

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La zone de transition oc-oïl traverse l’ensemble de l’espace gallo-roman d’est en ouest. Sa partie occidentale est souvent assez nette mais il existe des aires de parlers intermédiaires côté d’oïl comme côté d’oc avec notamment la zone angoumoisine, sans doute la moins décrite. Nous nous sommes concentrés sur cette dernière et sur les problématiques suivantes : quels phénomènes linguistiques pouvons-nous identifier dans cette aire ? Quels sont les liens géolinguistiques avec les langues environnantes d’oïl à l’ouest et nord-occitane à l’est, mais aussi avec les autres aires de transition (Croissant marchois et Pays gabaye) ? Enfin, quelle est la situation sociolinguistique actuelle et le fait d’être une aire de transition ajoute-t-il des caractéristiques spécifiques ?La première étape a été d’augmenter le nombre des points d’enquête qui étaient encore trop peu nombreux. Les collectages ont permis d’identifier de nombreux traits phonétiques, morphologiques, lexicologiques et prosodiques. Ceci a permis de confirmer l’existence à l’est d’une variante de type 1 proche du périgourdin, et à l’ouest d’une variante de type 2 présentant un peu plus de traits d’oïl. L’analyse des relevés a permis aussi de découvrir que se superposaient une variante nord plus haut-limousine et une variante sud plus sous l’influence gasconne. Une zone saintongeaise plus occitanisée a également pu être identifiée au contact de la zone angoumoisine, les deux zones permettant donc une transition en plusieurs étapes mais nette entre gallo-romans méridional et septentrional. Comme dans le reste de l’espace occitan, les locuteurs sont principalement masculins, âgés et en effectif faible, bien que leur proportion dans la population de 12,7% soit non négligeable. Une spécificité de zone de bordure occitane émerge en revanche, car ceux-ci semblent éprouver une honte par rapport aux variantes plus centrales et plus de difficultés à envisager l’enseignement de cette variante présentant des traits d’oïl.