Thèse soutenue

Origine des formes sporadiques de la maladie de Creutzfeldt-Jakob : une approche épidémiologique souche-spécifique

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Auteur / Autrice : Angéline Denouel
Direction : Stéphane HaïkJean-Philippe Brandel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance le 16/12/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Danielle Seilhean
Examinateurs / Examinatrices : Marc Chadeau-Hyam
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Baron, Claudine Berr

Mots clés

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Résumé

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Les maladies à prions sont des maladies neurodégénératives rares et transmissibles causées par un agent non conventionnel appelé prion. Cet agent est constitué d’une forme anormale (PrPsc) d’une protéine physiologiquement exprimée par l’hôte, la protéine prion cellulaire (PrPc). La forme la plus fréquente des maladies à prions humaines est la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique (sMCJ) pour laquelle l’origine n’est toujours pas connue. Puisqu’aucun argument formel pour une origine exogène n’a été mis en évidence à ce jour, l’hypothèse d’une maladie d’origine endogène survenant par un changement de conformation de la protéine prion de nature stochastique ou liée à une mutation somatique du gène codant pour la PrP a été proposée. L’objectif de ce travail était d’utiliser différentes approches épidémiologiques pour analyser la distribution temporelle et spatiale des cas observés en France afin de rechercher des arguments en faveur d’une origine exogène de cette forme. De plus, puisque plusieurs souches de prions sont associées à la sMCJ, des analyses par souche constituaient l’objectif secondaire du projet afin de déterminer si le rôle de facteurs exogènes était plus important pour certaines souches. Les données de 25 ans de surveillance au niveau national des maladies à prions ont été décrites et l’analyse temporelle de la mortalité par sMCJ à l’aide d’un modèle âge-période-cohorte a permis de mettre en évidence un premier argument en faveur de facteurs environnementaux responsables de sa survenue. Les résultats obtenus étaient comparables pour l’ensemble des cas et ceux liés à la souche M1, la plus fréquemment rencontrée. L’étude spatiale des cas de sMCJ avait pour but de compléter ces observations temporelles en recherchant la présence de clusters géographiques pouvant suggérer le rôle de facteurs environnementaux prédominant dans certains départements. Nos résultats préliminaires suggèrent qu’un cluster spécifique de sMCJ pourrait exister pour la souche V2. Les résultats de ce travail permettent donc une meilleure compréhension de la forme sporadique la maladie de Creutzfeldt-Jakob et apportent de nouveaux arguments étayant l’hypothèse selon laquelle des facteurs environnementaux joueraient un rôle dans sa survenue.