Thèse soutenue

Réponse biogéochimique des coccolithes du Pléistocène aux variations de pCO2

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Auteur / Autrice : Camille Godbillot
Direction : Fabrice MinolettiMichaël Hermoso
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biogéoscience
Date : Soutenance le 07/04/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de la Terre de Paris (2009-....)
Jury : Président / Présidente : Damien Cardinal
Examinateurs / Examinatrices : Clara Bolton
Rapporteurs / Rapporteuses : Luc Beaufort, Stéphanie Duchamp-Alphonse

Résumé

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Des résultats croisés d’études biogéochimiques de cultures in vivo et de modélisations cellulaires ont mis en évidence un lien entre le fractionnement biologique des coccolithes et la concentration en CO2 du milieu de vie de leurs producteurs, les coccolithophoridés. Ces résultats ont ouvert la voie à l’utilisation des effets vitaux des coccolithes comme proxy du CO2 dans le milieu. Toutefois, des biais affectent l’application des calibrations empiriques de culture à des populations naturelles de coccolithes. Ainsi, ce travail cherche à formaliser la fonction de transfert entre les effets vitaux et les [CO2aq] en milieu naturel, qui puisse être appliquée pour reconstruire les pCO2 passées. Nous utilisons pour cela les enregistrements provenant des carottes de glace antarctiques pour quantifier le forçage de la pCO2 sur l’intensité des effets vitaux des coccolithes. Nous mettons notamment en évidence, et discutons, un contrôle des concentrations en CO2 sur la différence isotopique (Δδ18O, Δδ13C) entre coccolithes de différentes tailles produits pendant la pénultième terminaison glaciaire (130-140 ka). Dans un deuxième volet de la thèse, nous appliquons cette fonction de transfert à des coccolithes datant de la transition mi-Pléistocène (800-1250 ka), une période clé de changement climatique, pour laquelle les pCO2 ne sont pas documentées. Nous obtenons un enregistrement de pCO2 avec des amplitudes et des variations cohérentes couvrant l’intégralité de la transition, ce qui accrédite la calibration proposée. Nos travaux permettent d’étayer l’hypothèse d’une sensibilité accrue des calottes glaciaires au forçage radiatif par le CO2 depuis la MPT.