Thèse soutenue

Mécanisme d'interaction microglie-neurone au nœud de Ranvier

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Auteur / Autrice : Rémi Ronzano
Direction : Anne DesmazièresCatherine Lubetzki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 13/01/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Trembleau
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Gressens, Tim Czopka
Rapporteurs / Rapporteuses : Sonia Garel, María Cecilia Angulo Jaramillo

Résumé

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La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire démyélinisante et neurodégénérative du système nerveux central. Si des thérapies prenant en charge la composante inflammatoire de la maladie sont disponibles, la compréhension des mécanismes permettant de promouvoir la remyélinisation et ainsi de ralentir la progression de la maladie est essentielle. Les nœuds de Ranvier qui permettent la régénération des potentiels d’actions sont des cibles précoces lors de la démyélinisation. La démyélination induit leur désorganisation, et leur reformation est un événement antérieur à la remyélinisation. Par ailleurs, les cellules microgliales qui sont les cellules immunitaires résidentes du système nerveux central, sont des régulateurs majeurs des processus de remyélinisation. L'interaction de ces cellules avec les neurones étant connu pour moduler de nombreux mécanismes, nous nous sommes demandés si les cellules microgliales interagissaient également avec les nœuds de Ranvier, dans des conditions d’homéostasie et lors de la remyélinisation. Et le cas échéant qu'elles étaient les fonctions de cette interaction. Au cours de ce travail, nous avons montré que la microglie contacte les nœuds de Ranvier dans l’ensemble du système nerveux central et que ces contacts sont renforcés au cours de la remyélinisation. Nous avons identifié les nœuds comme des sites préférentiels d’interaction le long des axones myélinisés et avons montré que l’activité neuronale permet de stabiliser ces interactions, via les flux potassiques qu’elle induit. Lors de la remyélinisation, la diminution de l’interaction microglie-nœud, corrèle avec une inhibition du switch microglial et de la remyélinisation.