Thèse soutenue

Antonio Franchini. Mémoires d’un éditeur de livres

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Auteur / Autrice : Valeria Melis
Direction : Isabelle Lavergne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études romanes italiennes
Date : Soutenance le 06/12/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe Littérature et Culture Italiennes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Laura Toppan
Examinateurs / Examinatrices : Teresa Spignoli, Paul Geyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Stefania Lucamante, Raffaello Palumbo Mosca

Résumé

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Ce travail se propose d'étudier l'œuvre d'Antonio Franchini (1958), écrivain et éditeur engagé de longue date dans le domaine de la fiction italienne contemporaine des années 1980 à nos jours, à la lumière du débat qui a surgi autour de la fin supposée du Postmoderne et du retour à des poétiques et à des modalités réalistes. La recherche vise à s'intéresser aux nœuds fondamentaux de la poétique franchinienne dans une perspective éliotienne, c'est-à-dire selon les théories proposées par l'écrivain T.S. Eliot dans Tradition et talent individuel (1919). En d'autres termes, il est précisé ici comment Franchini se révèle tour à tour l'héritier d'une tradition déjà bien ancrée et le précurseur de nouvelles postures et de nouveaux parcours créatifs, qui apportent des changements à la tradition donnée pour en obtenir une nouvelle, qui modifiera la précédente. Par conséquent, dans cette perspective, la rupture définitive avec le Postmoderne proposée par divers critiques n'est pas vue en tant que telle mais comme une déclinaison de l'époque moderne la plus large et le soi-disant "retour à la réalité" non pas tant comme une récupération totale du Réalisme historique que comme l'interprétation de l'exigence contemporaine de s'appuyer sur des faits réels et de les proposer sous une forme narrative enrichie par la possibilité de «briser» les frontières du genre à travers la disposition à l'hybridation, ou plutôt à l'inclusion, de méthodes d'écriture apparemment incompatibles entre elles. Le titre, Antonio Franchini, Mémoires d'un éditeur de livres, fait non seulement référence à l'une des nouvelles de l'auteur, mais entend aussi suggérer brièvement les deux principes fondamentaux de son travail : d'une part la figure mémorialiste, autobiographique, testimoniale et d'autre part la présence, aussi bien en filigrane qu'explicitement, d'une activité professionnelle qui a beaucoup à voir avec le sens de son écriture personnelle. Divisée en deux parties, cette étude se compose de neuf chapitres : après un aperçu général du cadre relatif au débat sur la fin de la Postmodernité et sur le soi-disant " retour à la réalité " dans lequel s'insère l'œuvre de Franchini, le corpus principal se concentre sur les modalités et les thèmes récurrents du récit franchinien ; dans la seconde partie, plus substantielle, les trois premiers chapitres ont été consacrés à l'autobiographisme omniprésent de son écriture et au rôle de la mémoire, et les quatre autres aux isotopies thématiques de l'ensemble de l'ouvrage. La recherche se termine par un entretien avec l'auteur publié pendant l'été 2020.