Thèse soutenue

Histoire des traductions de la poésie yiddish en langue allemande à partir de 1945
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Auteur / Autrice : Caroline Puaud
Direction : Bernard Banoun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études germaniques
Date : Soutenance le 01/12/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Représentations et Identités. Espaces germanique, nordique et néerlandophone (Paris)
Jury : Président / Présidente : Werner Wögerbauer
Examinateurs / Examinatrices : Marion Aptroot, Delphine Bechtel, Marc Caplan
Rapporteurs / Rapporteuses : Werner Wögerbauer, Simon Neuberg

Résumé

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En 1945, la langue yiddish a perdu la majorité de ses locuteurs. La traduction devient alors l’une des conditions essentielles à la médiation et la transmission de la culture yiddish. Pourtant, l’acte de traduction, a fortiori en allemand, se heurte alors à des obstacles d’ordre social et idéologique. Tandis que plusieurs écrivains yiddish refusaient de voir leur œuvre traduite en allemand et publiée en Allemagne après 1945, des premières traductions de poésie yiddish sont publiées dès l’immédiate après-guerre. Ce travail se propose d’étudier ces traductions dans une perspective historique de manière à comprendre l’introduction et la reconnaissance progressive de la poésie yiddish dans l’espace germanophone de 1945 au début du XXIe siècle. La première partie retrace l’histoire des traductions à la lumière du contexte politique et socio-culturel dans lequel elles s’inscrivent et du rôle joué par les différentes figures de médiateur. Il s’agit de comprendre les conditions ayant rendu possible ces projets de traduction, mais aussi de prendre en compte les conflits qu’ils ont pu entraîner. Dans une seconde partie, l’analyse textuelle des traductions et retraductions allemandes de Yitskhok Katzenelson, Itzik Manger, Moyshe Kulbak et Rajzel Zychlinski met en lumière l’évolution des pratiques traductives depuis 1945. Chaque traduction est alors comprise comme la matérialisation d’un rapport à la langue yiddish, un rapport propre à chaque traducteur mais aussi déterminé par le contexte de la culture d’accueil. Il s’agit de voir la façon dont les traducteurs négocient à la fois la proximité des deux langues et les différences culturelles.