Thèse soutenue

La traduction des paysages dans les Plans locaux d’urbanisme français : formes, temporalités, outils : une enquête au cœur des processus de planification territoriale dans quatre intercommunalités bretonnes
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Auteur / Autrice : Charlotte Porcq
Direction : Laurence Le Du-Blayo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 20/10/2022
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés / ESO
Jury : Président / Présidente : Nathalie Carcaud
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Gigot, Emmanuelle Hellier
Rapporteurs / Rapporteuses : Régis Barraud, Patrick Moquay

Résumé

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Dans le contexte de la mise en conformité des PLU(i) bretons avec les lois Grenelle et Alur, entre 2016 et 2020, la thèse se concentre plus particulièrement sur l’appropriation des objectifs de qualité paysagère à l’échelle locale. Le paysage s’impose comme une clef d’entrée intéressante dans l’optique du montage de projets de territoire partagés par un maximum d’acteurs, en tant qu’outil de médiation, et s’avère néanmoins difficile à traduire en tant qu’objet dans les règlements d’urbanisme. Il s’est agi de suivre les processus d’élaboration de PLU(i) en temps réel au sein des intercommunalités de Dinan, Lorient, Vitré et Brocéliande, afin d’avoir un meilleur accès aux points d’accélération ou de blocage des dynamiques de prise en compte du paysage. Grâce à l’observation de réunions et à des entretiens menés avec les élus, techniciens et professionnels de l’aménagement directement impliqués dans ces quatre processus, il a été possible de décrypter comment les acteurs se saisissent du PLU(i) par rapport à d’autres vecteurs d’action en faveur des paysages. Les résultats de l’enquête montrent que l’intégration du paysage se mesure surtout à la manière de conduire la politique (inter)communale, donc d’articuler les temps de projet aux temps des réalisations, de gérer les relations sociales entre ces deux pôles, de réintroduire l’aménagement dans des logiques à plus long terme enfin, tant sur le plan de l’évolution des structures et des éléments de paysage que des décisions prises les concernant. En somme, l’action paysagère remplace l’action sur et même par le paysage, dans un basculement de la perspective initiale. Le PLU(i) fait partie de cette aventure, mais ses méthodes de construction et de transcription habituelles peuvent être améliorées grâce à des mécanismes résilients, alliant « mémoire » et « révolte ». La thèse met en place un jeu d’indicateurs en ce sens, ainsi que d’autres outils d’accompagnement pour les territoires.